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Julien Keller,
professeur, Département des Sciences de l’UQAM (Collaboration spéciale)

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5 avril 2024
 

ÉDITION SPÉCIALE
Aéroport de Saint-Hubert
DÉCOLLAGE PRÉVU MALGRÉ LES VOYANTS AU ROUGE

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30 millions en 2030, 40 millions en 2040, 50 millions en 2050. De quoi parle-t-on ? Du nombre anticipé de passagers et passagères aérien·ne·s dans la région de Montréal, du moins selon les prévisions des gestionnaires de l’aéroport de
Saint-Hubert à Longueuil (DASH-L) qui entendent développer cet aéroport pour seconder Montréal-Trudeau (YUL).

Devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le directeur général de DASH-L Yanic Roy s’enthousiasmait
le 24 novembre 2023 de l’augmentation à venir du trafic aérien dans le Grand Montréal, qui se chiffre actuellement à 21 millions de passagers et passagères. En pleine crise climatique, il faut faire preuve d’irresponsabilité pour accepter, justifier puis encourager un tel accroissement.

L’industrie du transport aérien repose aujourd’hui à plus de 99% sur une seule énergie : le pétrole. Un carburant indépassable, puisque le seul à pouvoir offrir une densité énergétique suffisante pour mouvoir des avions de plus de 50 tonnes sur des milliers de kilomètres, quoi qu’en disent les chantres de l’avion électrique.

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4 avril 2024
 

Santé inc. - Mythes et faillites du privé en santé

Présenté par Jacques BenoitCo-rédacteur du Plan de la DUC et membre de GMob

Anne Plourde, chercheuse à l'IRIS, nous présente son nouveau livre Santé Inc.

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Le privé en santé, est-ce que ça fonctionne ? Au-delà des considérations morales et idéologiques, Anne Plourde, chercheuse à l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS), a voulu confronter cinq mythes sur le privé en santé à la réalité des faits. À la lumière des expériences menées au Québec et ailleurs dans le monde, son constat est implacable : le privé multiplie les échecs depuis un siècle, il ne coûte pas moins cher, n’est pas plus efficace, ne réduit pas les listes d’attente et n’améliore pas la qualité des soins. Autrement dit, le privé fait moins avec plus, ce qui est l’exact contraire de l’effet recherché. Mais ce n’est pas une fatalité. À rebours des discours officiels, il est temps de procéder à une déprivatisation complète des services de santé pour résoudre l’état de crise quasi permanent qui affecte notre système public.

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26 mars 2024
 

UN GOUVERNEMENT QUI TRAVAILLE
A LA DÉPOSSESSION DU BIEN COMMUN

Jacques Benoit, Michel Jetté, Louise Sabourin, GMob (GroupMobilisation) ; Henri Jacob, président, Richard Desjardins, vice-président, Action boréale ; Julie Robillard, Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec (MÉPACQ) ; André Bélisle, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) ; Josée Harnois, Table régionale des organismes volontaires d'éducation populaire (TROVEP) de la Montérégie ; Patricia Posadas, Prospérité sans pétrole, Rimouski ; Martin Poirier ; Annie Landry ; Stéphane Poirier
(Publié dans
l’édition du 26 mars 2024 du Journal de Montréal)

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Le premier ministre du Québec, député de l’Assomption, et le gouvernement de la CAQ permettent à leur super-ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et autres, Pierre Fitzgibbon, de prioriser la privatisation de ressources
publiques, en cédant des droits liés à la production électrique sur le territoire du Québec à des compagnies privées,

alors que la CAQ n’a nullement reçu de la part de la population lors des dernières élections le mandat de céder ou privatiser partiellement ou totalement la production et la distribution de notre énergie électrique. Le Québec peut-il oublier les effets bénéfiques pour la société québécoise toute entière du travail accompli par René Levesque pour que la production et la distribution électriques soient nationalisées via Hydro-Québec? Et cette électricité ne doitelle pas rester propriété du peuple québécois?

En agissant ainsi, le gouvernement Legault met en route notre dépossession d’un bien commun national au profit d’intérêts privés.

SIGNEZ ET PARTAGEZ LARGEMENT LA PÉTITION:

https://chng.it/tgBzHTK5zn

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15 mars 2024
 

DÉPOSSESSION :
PERMETTRE LA VENTE PRIVÉE D'ÉLECTRICITÉ

Québec veut permettre la vente d’électricité entre compagnies privées. Hydro-Québec détient le monopole de la distribution d’électricité dans la province depuis 60 ans. Le projet de loi du ministre Pierre Fitzgibbon constituera donc une brèche dans ce monopole, ce qui ravive les craintes de privatisation. Dans cette entrevue dont nous avons fait le verbatim, Jean-François Blain, analyste indépendant en réglementation de l'énergie, explique très bien les enjeux.

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Bonsoir Monsieur Blain. Parlons de la prémisse d’abord, du contexte dans lequel tout cela s’inscrit, c'est-à-dire
l’incapacité dit-on d'Hydro-Québec de fournir suffisamment d'hydroélectricité aux gros clients industriels. Est-ce que la fin justifie les moyens? Est-ce que c'est, ça peut être une justification pour procéder à tel changement?

Non, c'est pas une justification. Et d'ailleurs, la prémisse à laquelle vous faites référence, c'est un déferlement de demandes de nouveaux raccordements provenant d'investisseurs industriels qui se sont retrouvés sur le bureau du ministre de l'Économie et de l'Énergie, monsieur Fitzgibbon. 30 000 mégawatts de demandes provenant d'investisseurs industriels potentiels, pour que les auditeurs puissent réaliser ce que ça implique…

C'est énorme.

C'est énorme, ça. Vous devez dire à peu près 225 térawattheures de consommation additionnelle par année. Le Québec au complet en consomme 180 aujourd'hui. Et donc, ça, c'est un problème qui a été créé de toute pièce par le démarchage qui était fait à l'international par le premier ministre, par le ministre Fitzgibbon plus particulièrement, pour offrir notre électricité à des investisseurs industriels au prix du tarif L, qui est déjà un des plus bas au monde, et même avec 20 % de rabais en dessous de ce prix-là, ça veut dire plutôt que 5 cents, 4 cents sur le kilowattheure, alors que les prochains approvisionnements qui vont être requis vont nous coûter à peu près le double.

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2 mars 2024
 

Qui donc doit changer d'attitude au Québec ?

Jacques Benoit
Co-rédacteur du Plan de la DUC et membre de GMob
 

Transition énergétique avec Northvolt, dites-vous ? Voici ce qui est une véritable transition…

Le premier ministre dit qu’il faut changer d’attitude au Québec.

Pour une fois, je suis d’accord avec lui. Mais ce sont le gouvernement et les possédants qui doivent
changer d’attitude.

Le réchauffement planétaire en cours qui cause les changements climatiques et les extrêmes météos
ne seront pas résolus en continuant de faire du développement économique comme nous l’avons
toujours fait.

C’est justement ce développement qui nous aconduits au bord du précipice où nous sommes.

Les crises climatiques ne sont pas des occasions d’affaires. Pour réduire nos émissions de GES, il
faut réduire tout ce qui les cause, à savoir notre (sur)consommation de ressources en général, et
d’énergie en particulier. Il faut cesser de développer, il faut RÉDUIRE !

 

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Illustration : Antonio Huerta

Mais pour notre gouvernement, réduire, c’est réduire les espaces démocratiques, comme le BAPE, réduire nos droits à comprendre et s’informer, pour libérer de toute entrave, de toute règle, le pouvoir du marché et des affaires.
 

Des batteries d’auto produites avec de l’énergie verte, mais qui devront être rechargées par une électricité produite par des centrales au charbon, au gaz, au pétrole ou au nucléaire, comme c’est lecas dans la majorité des pays dans le monde, ne
vont pas nous sortir des fossiles, ni de la catastrophe climatique dans laquelle nous nous enfonçons, bien au contraire.

 

 

 

Signez la pétition pour la tenue d'une enquête du BAPE avant l'implantation de l'usine de batteries Northvolt

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7 décembre 2023
 

La COP à Magalie

Jacques Benoit
Co-rédacteur du Plan de la DUC et membre de GMob
 

Tous les médias critiquent et chialent contre la COP28 à cause de « ce que ça coûte»!

On critique Magali Picard (« Aller là-bas pendant que ses membres sont en grève ici, quel manque de jugement !...»). On va même jusqu'à évoquer le fait qu'elle s'en va « se promener à la chaleur de Dubaï aux frais de ses membres qui, eux, se gèlent le cul à faire du piquetage, c'est ben effrayant ! »

Pis on trouve qu’il y a « ben trop de monde qui va là, ça sert à rien qu’il y ait autant de monde, de toute façon, ça donne jamais rien, ces COP-là », pis gnangnangnan!...

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Pixabay

Mais personne ne parle des véritables enjeux derrière cette COP28 : de la situation climatique mondiale, du danger qui nous pend au bout du nez, qu'on se rapproche à vitesse «grand V » de la COP de la fin du monde. (Admettons aussi que Magali a manqué une belle occasion de relever le débat sur ces véritables enjeux quand elle s’est expliquée sur les raisons qui l’avaient motivée à y aller!... Désolé, Magali, mais la «transition juste », ça fait pas très urgent quand, dans les faits, c'est la fin du monde est au bout du tunnel!)

On peut très bien être critique des COP, on peut même être convaincu que les véritables solutions ne sortiront jamais de là, mais pourrait-on d’abord et avant tout parler « des solutions À QUOI » ?

On ne parle pas du problème, on ne parle que du bruit autour.

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24 octobre 2023
 

                                   ---SPÉCIAL HALLOWEEN---
Les tops guns de la vampirisation des ressources publiques en santé

Michel Jetté, Cinéaste et Cofondateur GMob
 

Voilà qu’on nous annonce un possible déficit d’un milliard $ qui amènera des compressions en santé. L’un des grands responsables de ce déficit : le recours au privé. L’obsession de la CAQ pour le privé n’est pas nouvelle : annonces de fonds d’un demi-milliard de dollars pour des cliniques privées, 2 mini-hôpitaux privés, des milliards qui s’envolent vers des agences privées, d’autant plus que Dubé a annoncé qu’il embauchera des « tops guns du privé » comme gestionnaires dans le réseau, car aucun haut fonctionnaire de notre système public de santé n’est assez compétent pour la job ! Mépris ?

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Les conditions difficiles auxquelles les hôpitaux font face ne sont pas apparues spontanément. Pour qu’un système public de santé puisse imploser, c’est parce que des politiciens et des gestionnaires ont fait ce qu’il y avait à faire pour le rendre dysfonctionnel. Depuis les années 90, le réseau public de santé au Québec subit les assauts de politiciens conservateurs qui veulent ouvrir la porte aux groupes d’actionnaires privés. Que ce soit le virage ambulatoire de Bouchard, les premières fusions
d’établissements sous le gouvernement Charest et l’ouverture des chirurgies aux assurances privées par Philippe Couillard, alors ministre de la Santé au début des années 2000. C’est ce même Couillard qui a déclenché l’ère d’austérité, lorsqu’il devint en 2015, premier ministre du Québec. Sous de faux prétextes, aujourd’hui largement documentés, lui et son ministre de la santé, Gaétan Barrette allaient déclencher l’une des pires réformes de notre système de santé par des compressions budgétaires et des mégafusions d’établissements qui allaient permettre l’arrivée massive d’acteurs privés qui allaient déstabiliser encore plus
le système public de santé.


La CAQ fait pire! En fusionnant tous les établissements dans une seule agence en mêlant public et privé cela facilite insidieusement le transfert de ressources financières vers ces groupes d’actionnaires privés. Certains comparent ce processus au parasite qui colonise son hôte pour se nourrir.

On pourrait se demander : « quel intérêt pousse nos politiciens à faire cela »? C’est certainement une bonne façon de poser la question : « Quel intérêt »?

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15 octobre 2023
 

- ERRATUM -
L’urgence nécessite la cohérence

Marc Brullemans et Jacques Benoit
Co-rédacteurs du Plan de la DUC et membres de GMob

 

« Mieux encore, notre premier Ministre nous cache le fait qu’en 2019, notre moyenne per capita était supérieure à celle de la Californie, de l'État de New York, et du district de Columbia. En 2020, nous tombions en 9e place ex-aequo avec le New Hampshire et en 2021, au 7e rang, derrière le Massachusetts, le Vermont et le Maryland et les États susmentionnés. »
Héros de pacotille, PressMob Vol. 4 No 6

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À l'heure de la désinformation et de la mésinformation à dessein, de la polarisation des opinions, de la précipitation - et quoi encore -, l’exactitude des assertions en prend souvent pour son rhume, au détriment du lecteur, jeune ou vieux. À de nombreuses reprises, GroupMobilisation a tenté de rétablir les faits. Mal nous en prit, pourrait-on dire, lors du dernier PressMob intitulé “Héros de pacotille”. Le titre et le contenu général tiennent toujours, mais certaines comparaisons rapportées sont erronées.

Ainsi, s’il est vrai de dire que le Québec est, en Amérique du Nord, en termes d’émissions per capita, moins performant que le Mexique - et nous aurions pu dire aussi moins que la Barbade -, il était faux d'affirmer que le Québec se situait derrière la Californie, l’État de New York, le New Hampshire, le Massachusetts, le Vermont et le Maryland. Nous avions confondu les émissions de CO2 et les émissions de gaz à effet de serre (GES), lesquelles incluent les émissions de méthane, de protoxyde d’azote et d’une myriade de gaz servant comme réfrigérant ou dans d’autres secteurs de l’industrie.

Évidemment, il faut comparer les oranges avec les oranges, mais la situation se complique encore avec les méthodologies utilisées dans chacune des juridictions. Tient-on compte, par exemple, de la perte de zones naturelles comme des forêts, des milieux humides au profit de l’étalement urbain, ce qu’on appelle les changements d'affectations du territoire, ou non? Ainsi, au net, en tenant compte des puits de carbone, on pourrait considérer que les émissions per capita de GES de l’État de New York sont plus basses que celles du Québec, mais le hic est que les inventaires officiels du Québec ne tiennent pas compte des
affectations du territoire. Pas facile dans ces conditions de comparer notre province à un état américain ou à un autre pays.

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25 septembre 2023
 

Héros de pacotille

Jacques Benoit et Marc Brullemans
Co-initiateurs de la
Déclaration d’urgence climatique – DUC et membres de GMob

 

Invité à participer au sommet du climat à l’O.N.U., le premier ministre du Québec, François Legault a été qualifié par l’ancien vice-président des États-Unis, Al Gore, de « héros de la lutte climatique ».

Trop heureux de recevoir cet honneur, notre premier ministre s’est empressé de le faire rejaillir sur la population, déclarant qu’on peut être fier comme québécois, puisque que nous sommes les moins émetteurs de gaz à effet de serre (GES) en Amérique du Nord.

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Depuis la publication de son Plan pour une économie verte, le premier ministre répète cette fausseté. Les rédacteurs du
document avaient bien pris soin de choisir pour comparaison des juridictions qui nous avantageaient. Et le premier ministre, dans son jovialisme, en a oublié son cours de géographie 101, puisque le Mexique fait partie de l’Amérique du Nord. Et si, en 2019, le Québec émettait 9,0 t éq.CO2/hab, le Mexique, lui, en émettait 4,7, soit près de deux fois moins.


Mieux encore, notre premier Ministre nous cache le fait qu’en 2019, notre moyenne per capita était supérieure à celle de la Californie, de l'État de New York, et du district de Columbia. En 2020, nous tombions en 9e place ex-aequo avec le New Hampshire et en 2021, au 7e rang, derrière le Massachusetts, le Vermont et le Maryland et les États susmentionnés. Sans oublier le Mexique !

Un héros, c’est quelqu’un qui fait preuve, dans certaines circonstances, d'une grande abnégation, qui est remarquable par sa bravoure et son sens du sacrifice. Qu’en est-il de l’héroïsme climatique de notre premier ministre et
de son gouvernement?


- Avec un objectif de réduction de GES de 37,5 % pour 2030, en n’ayant identifié des moyens que pour la moitié de cet objectif, son Plan vert fait plutôt office de plante verte dans le domaine des plans pour soi-disant ne pas dépasser le + 1,5 °C fixé par l’Accord de Paris. Pourquoi ne pas restreindre la publicité sur les VUS, fortement majoritaires dans les ventes de véhicules individuels au Québec, et dont les GES font obstacle aux objectifs de son Plan vert? Son ministre de l’Environnement et de la
lutte aux changements climatiques, Benoit Charette, a répondu que « ça ne fait pas partie du bouquet de mesures qu’on va implanter ». Abnégation ?...

- Pierre Fitzgibbon, superministre de l’industrie, a déclaré il y a quelques semaines qu’il faudrait réduire le parc automobile de façon importante afin que le Québec devienne carboneutre d’ici 2050. Legault a tempéré en disant qu’il fallait quand même être réaliste, que la densité de population ne permet pas d’avoir du transport collectif à l’échelle de la province. Bravoure?...

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31 août 2023
 

«On peut même pas dire : c’est minuit moins une, là.
C’est minuit plus quinze !... »

Nous avons jugé cette entrevue tellement importante que nous en avons fait le verbatim ci-dessous.

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Oui, comment est-ce qu’on va réussir à s’adapter ? Bonsoir madame Potvin. Donc, Catherine Potvin, professeur au département de biologie de l’Université McGill, spécialiste de l’atténuation des changement climatiques. Ça fait des années, les scientifiques comme vous nous mettent en garde. Et là, ça y est, on y est, là, on est en plein dedans. C’est une catastrophe annoncée ?


Oui, malheureusement, c’est complètement une catastrophe annoncée. Et c’est assez triste quand même pour nous de savoir que ça fait, comme vous dites, des dizaines d’années qu’on dit que ça va arriver et là, cet été au Québec, au Canada et un peu partout dans le monde, je pense que les gens l’ont senti avec le bout de leur nez.

Et vous, vous êtes très inquiète cet été de ce que vous
avez vu ?


Moi, j’ai trouvé que l’impact des feux de forêt sur la qualité de l’air… Le 25 juin, on s’est levé et on voyait rien littéralement. J’étais au bord d’un lac, on voyait pas qu’il y avait un lac. Mais cette fumée-là, c’est pire qu’une fumée. C’est pas juste des feux de forêt. Déjà, c’est grave, des feux de forêt : des vies, des maisons, tout ça, mais c’est le carbone qui est émis. Donc, quand on voit ces feux de forêt là, ce qu’il faut comprendre, c’est que les plus grands puits de carbone de la planète, ce sont les forêts, et les feux émettent tout ce gaz carbonique dans l’atmosphère. Donc, cet été, au Québec seulement, je parle même pas de tout le
Canada, les feux de forêt ont doublé au moins les émissions des humains d’un an complet. Donc, on est en train de…

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23 août 2023
 

Ce qu’on n’a pas encore compris en 911 mots

Michel Jetté
Cinéaste, Co-initiateurs de la
Déclaration d’urgence climatique – DUC et membre de GMob

Depuis le début de l’été, il est étonnant d’entendre dire par le monde de l’information que nous devrions
maintenant tenir de plus en plus compte de la crise climatique, que nous sommes dans une nouvelle réalité et que nous devons nous adapter aux bouleversements planétaires en cours.

La première chose qu’on n’a pas comprise, c’est que cela fait près de 40 ans que la science nous avertit
qu’on est sur le bord de manger une sérieuse volée. Mais la science s’est, en cours de route, trompée légèrement : ce n’est pas une volée, mais bien une exécution que l’on est en train de vivre.

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Comprenons une chose : nous sommes dans une augmentation des températures qui est exponentielle depuis des décennies. Qu’est-ce que cela signifie ? Une exponentielle, en physique, est une instabilité, et une instabilité finit toujours par crasher. Autrement dit, tout le système Terre est devenu instable, ce qui signifie que des transformations d’ampleur géologiques sont en
train de se produire et nous prendre de court. Le secrétaire de l’ONU, M. Guterres, vient de nous annoncer qu’on a perdu le contrôle du réchauffement climatique. Cette nouvelle est la pire que l’on puisse recevoir. Pourquoi ? Notre monde, celui de l’Holocène qui a permis à sapiens de voir le jour, est en train de disparaître. Alors, dites adieu définitivement à notre… normalité.

Mais voilà qu’on nous annonce que nous entrons dans une nouvelle normalité. Quelle farce.

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7 août 2023
 

Radio-Canada : une erreur d’importance

Jacques Benoit
Co-initiateurs de la
Déclaration d’urgence climatique – DUC et membres de GMob

Un article de l’Agence France-Presse, repris dans le Devoir du 3 août, ainsi que sur le site de Radio-Canada, affirmait qu’« actuellement, les émissions totales des feux de forêt au Canada se situent à environ 290 mégatonnes [de carbone]…»

On y référait à un article du Service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus, où on y trouve, entre autres, le graphique ci-contre qui, comme son nom l’indique, montre les émissions totales de carbone dues aux incendies (Total Fire Carbon Emissions) pour le Canada depuis le début de l’année.

En ouverture du Téléjournal Midi de Radio-Canada du 5 août, on nous a présenté les incendies de forêt qui battent des records au Canada, avec 13 millions d’hectares depuis le début de l’année, et ce n’est pas terminé. Vrai.

Cependant, la suite de la présentation a débuté par une erreur importante qui ne rend pas du tout compte de l’énormité des émissions issues de ces incendies ni de la grave urgence de la situation.

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On nous a expliqué que les émissions de ces incendies étaient de « 290 mégatonnes (Mt) de CO2 ». Or, ce ne sont pas des émissions de CO2, mais de carbone (C).

En quoi est-ce différent, et en quoi est-ce important ?

Et alors ?...


Pour former le CO2, le carbone s’allie à l’oxygène, il n’en est que l’une des composantes. La masse atomique du carbone est de 12, à laquelle il faut ajouter la masse atomique de l’oxygène, soit 16 1. Comme il y a 2 atomes d’oxygène (O2), il faut alors multiplier 16 par 2, soit une masse de 32 pour O2. On obtient donc la masse du CO2 en additionnant la masse du carbone (12) avec la masse des deux atomes d’oxygène (16 X 2 = 32), pour un total de 44.
 

C’est là que ça devient important : pour connaître la quantité de CO2 formée par les 290 Mt de carbone, il faut multiplier ces Mt de carbone (290) par la masse atomique du CO2 (44), puis diviser par la masse atomique du carbone (12), pour ne pas la calculer deux fois.


Le résultat ?... Les 290 Mt de carbone équivalent à 1063 Mt de CO2, plus de 3 fois et demie ce qui a été affirmé, 1 fois et demie les émissions humaines annuelles du Canada et environ 13 fois les émissions annuelles du Québec.

C’est pourquoi dans le Devoir du 7 juillet, on pouvait lire qu’« à l’échelle canadienne, les feux de forêt de cette saison ont entraîné la libération d’environ 700 millions de tonnes de CO2, c’est-à-dire une quantité équivalente aux émissions d’origine humaine dans tout le pays, qui proviennent essentiellement des combustibles fossiles. » C’était il y a un mois, et les incendies n’ont pas cessé depuis, bien au contraire…

Catherine Potvin, biologiste forestière, professeure à l’Université McGill, pouvait bien se sentir incapable d’être optimiste quand elle expliquait dans le Devoir du 3 août que « les forêts affaiblies ne peuvent plus absorber le carbone que nous émettons...

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22 juin 2023
 

Urgence climatique et municipalités
Vouloir s’adapter sans réduire est une cause perdue

Jacques Benoit, Marc Brullemans
Co-initiateurs de la
Déclaration d’urgence climatique – DUC et membres de GMob

Du 3 au 5 mai dernier avaient lieu à Gatineau les assises de l’Union de municipalités du Québec (UMQ). Invité à y prendre la parole, le premier ministre François Legault s’y est montré vraiment désolé des inondations en cours alors dans 89 municipalités.

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Mais face à la demande de l’UMQ d’un fonds de 2 milliards $ par année pendant 5 ans permettant aux municipalités du Québec de mieux s’adapter aux impacts climatiques inévitables, il refusait net de s’engager dans un tel pacte fiscal. Sa raison ? Les Québécois seraient les plus taxés en Amérique du Nord et auraient atteint leur capacité de payer!
 

La veille, il avait pourtant visité des sinistré.e.s dans Charlevoix, leur souhaitant du courage et promettant de les aider. Croyait-il qu’avec des baisses d’impôt de 370 $ en moyenne par année, leur capacité d'adaptation serait rehaussée?...


Quelques jours plus tard, il en rajoutait en disant que le gouvernement ne pouvait assumer seul tous les coûts, il fallait que les municipalités fassent leur part !


Ces réponses ne sont pas sans rappeler le proverbe« Quand le sage montre la lune, le fou regarde le doigt ! »

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19 mai 2023
 

Projet de loi 15 du ministre Dubé
Nous avons besoin d’un système de santé
résilient aux chocs climatiques

Jacques Benoit, Marc Brullemans, Michel Jetté,
Co-initiateurs de la
Déclaration d’urgence climatique – DUC et membres de GMob

La Dr Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, déclarait récemment que la crise climatique est sans doute la plus grande menace à la santé de nos collectivités et de notre planète.

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Nous sommes d’accord avec elle. C’est pourquoi, au moment où se déroule la commission parlementaire sur le Projet de loi 15 du ministre Dubé, il nous semble pour le moins aberrant qu’il n’y soit nullement question de la catastrophe climatique en cours ni pour contextualiser une quelconque réforme ni pour prévoir ce dont nous aurons besoin dans un monde à +1,5 ou +2,0 degrés de réchauffement global.

Reportons-nous en mars 2020 : nos gouvernements ont évidemment fait de gros efforts pour protéger la population et réduire au maximum les effets de la COVID-19, mais ont-ils su faire preuve de prévention, ou d’un peu de vision ? On peut en douter.

Si stocker des masques N95 peut faire partie d’une stratégie de prévention, de quels équipements de protection aurons-nous besoin pour faire face aux inondations, aux verglas, aux sécheresses, aux canicules, aux incendies de forêt, etc.? La catastrophe climatique aura des répercussions encore plus importantes que la pandémie sur nos conditions de vie et on peut se demander ce que l’on a véritablement appris depuis 2019.

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13 février 2023
 

Les changements climatiques : plus dure sera la chute

Marc Brullemans, Ph.D. Biophysique,
Collectif scientifique sur les enjeux énergétiques au Québec
co-rédacteur du
Plan de la DUC et membre GMob.

Conférence de Marc Brullemans à la TROVEP Montérégie tenue le 30 janvier 2023.

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Marc Brullemans est biophysicien, reconnu spécifiquement sur les questions environnementales et énergétiques. Il est membre du Collectif scientifique sur le gaz de schiste et l’énergie. Membre de GMOB, il soutient le groupe par ses connaissances scientifiques sur la question de la crise climatique.

 

La Conférence vise à faire le point sur la situation d’urgence climatique et se veut une introduction pour amorcer les chantiers de la DUC dans les prochaines semaines lors de nos TROVEP CAFÉ.

2021

ARCHIVES

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- Impact de la pollution atmosphérique sur la santé des Québécois et des Canadiens

- Évaluation économique... émissions excédentaires non déclarées... Volkswagen

- DUC-INFO Vol. 2, no. 2

2023

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