26 novembre 2024
Du berceau de l'humanité au dépotoir-cercueil !
Serge Proulx,
biologiste, M. Sc. (Hydrologie forestière)
D’une COP à l’autre, sur la biodiversité ou sur les changements climatiques, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ne cesse de s’époumoner sur le fait que l’être humain est seul coupable. Mais quand et comment cet être humain sera-t-il enfin responsable? Comment faire en sorte que ces exercices des COP deviennent contraignants et efficaces ? À l’inverse de bien d’autres précédemment, Serge Proulx, membre GMob, trace ici un bilan non jovialiste de la situation de la biodiversité (COP 16) pour mieux la lier aux changements climatiques (COP 29).
La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) est un traité international adopté lors du sommet de la Terre, à Rio de
Janeiro, en 1992. Son objectif est de développer des stratégies nationales pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.
Les trois buts principaux de la CDB sont :
● la conservation de la biodiversité ;
● l’utilisation durable de ses éléments ;
● le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
Trente-deux ans plus tard, nous venons de vivre la COP16 dont les objectifs étaient de s’entendre sur les moyens à prendre d’ici 2030 pour respecter les engagements pris en décembre 2022 lors de la COP15 à Montréal (Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal), soit protéger 30 % des milieux naturels de la planète (terrestres et marins), freiner l’extinction des espèces, réduire les risques liés aux pesticides et financer au moins 200 milliards de dollars par an pour aider les nations plus pauvres à préserver les écosystèmes.
D’ici 2030, il ne reste que 5 ans, et pourtant, seulement 17,6 % des terres et des eaux intérieures (Canada 13,7 % en 2023) et 8,4 % des océans et zones côtières (Canada 9,1 % en 2023) se trouvent dans des zones « protégées » et
aucune entente pour les fonds considérés comme nécessaires, soit 200 milliards par année, n’a été obtenue.
Faisons pression sur tous les élu-e-s, à tous les niveaux,
pour qu’ils cessent de se préoccuper que de la fin de leur
mandat (leur « fin de mois » à eux et elles), et s’attaquent
aux enjeux existentiels auxquels nous faisons tous face !
Au travail, parce qu’il y a urgence !
10 janvier 2025
Ce que nous sommes tous en train de perdre
De la guerre des classes à l’extermination du Vivant
Michel Jetté, cinéaste
Co-fondateur de GMob (GroupMobilisation)
Alors que la Californie brûle comme jamais, que Donald Trump, avant même son intronisation à la présidence des États-Unis, joue au RISK avec le monde en compagnie de son acolyte Elon Musk, pour le plus grand plaisir de leur classe d’oligarques, que les propriétaires des médias et plateformes d’information invoquent la « liberté d’expression » pour ouvrir leurs portes à la « liberté de mentir » à grande échelle, Michel Jetté fait un bilan de 2024 et des actions/inactions de l’humanité. Dernier coup de gueule de 2024, en ce début de 2025…
Dans le contexte de l’urgence face à la crise planétaire, de tragiques échecs se sont déroulés en 2024, particulièrement
lors du sommet sur la pollution plastique, de la COP 16 sur la biodiversité, de la COP 29 sur les changements
climatiques et de la conférence de l’ONU contre la désertification. Pour nous aider à comprendre, commençons par un flashback.
Lors de l’émission de Tout le monde en parle du 4 décembre 2022 (3 jours avant la COP 15 à Montréal), le ministre de
l’Environnement et Changement climatique Canada Steven Guilbeault nous apprenait, après avoir lu une étude récente
(sans mentionner sa provenance), que le réchauffement global annoncé n’était pas si alarmant. Une augmentation,
par rapport à l’ère préindustrielle, de « seulement » 1,7 à 2,4 degrés, plutôt que les 5 degrés Celsius annoncés d'ici 2100, avait de quoi nous rassurer.
Ce que Guilbeault ne nous avait pas dit, c’est que ces hypothèses font partie des scénarios les plus optimistes. En fait, l’Agence internationale de l’énergie, qui avançait l’optimiste 1,8 degré, se basait sur l’hypothèse selon laquelle toutes les promesses à court terme (grosso modo, les cibles de réduction fixées pour 2030) et toutes les promesses de neutralité carbone (dans la plupart des cas, en 2050) seraient respectées. Cette étude prenait aussi en compte les promesses de réduction du méthane, cet autre gaz à effet de serre (GES) plus puissant que le CO2 dont on parle moins souvent. Pour ce qui est du 2,4 degrés, le Climate Action Tracker (CAT), un organisme allemand à but non lucratif, arrivait à ce résultat parce qu’il ne se basait que sur les cibles de 2030, considérant que celles de 2050 étaient trop lointaines. Autrement dit, Guilbeault nous exposait les scénarios les plus optimistes. Force est de constater qu’aucune de ces prévisions n’est en
train de se réaliser. Pire, nous venons de traverser une première fois le 1,5 degré de réchauffement global dont l’atteinte était prévue entre 2030-35.
Mais revenons à notre flashback : d’aucune façon, Steven Guilbeault n'a osé aborder l’autre scénario sur lequel
l’humanité est alignée, celui que l’on nommait il n’y a pas si longtemps : B.A.U. (Business as Usual).
En affirmant que : « oui ça va se réchauffer, mais pas aussi vite qu’on le pensait », il occultait qu’en 2022, avec seulement une augmentation de 1,1 degré Celsius, ce sont des segments de continents qui partaient en fumée et que des sécheresses historiques tuaient des populations fragilisées autour de la planète. Le Stockholm Resilience Centre affirmait que 6 des 9 limites planétaires considérées comme critiques sont atteintes, ce qui a le potentiel de résulter en un emballement irréversible du climat dans les prochaines années. Et, bien sûr, ce réchauffement amplifie la destruction des habitats naturels que nous avons déjà massacrés. Pour citer l’astrophysicien Aurélien Barreau : nous avons perdu 65% des forêts depuis mille ans, 65% des grands mammifères depuis 30 ans, et 65% des insectes depuis 10 ans… et ça va en empirant.
Reconnaître qu’il y a une crise climatique qui accentue et accélère la destruction de la biodiversité ne suffit pas. Si on
ne reconnaît pas l’ampleur et la vitesse de la crise, des mesures inadaptées seront mises en place qui contribueront aux risques d’effondrement de nos écosystèmes, de la biodiversité et des conditions essentielles au maintien de la vie. Nous ne pourrons revenir en arrière une fois que des systèmes naturels complexes auront changé d’état. Le droit à l’erreur n’existe tout simplement pas… Et ça, l’écologiste Steven Guilbeault le sait très bien.
Aussi, c’est avec le regard ébahi et la mâchoire décrochée que nous avons vu la COP 15 sur la biodiversité se terminer
avec des « hourras » et la conclusion du ministre Guilbeault qu’il s’agissait d’une entente historique pour protéger la biodiversité : on va protéger 30% des terres, des océans, et on va saupoudrer des milliards aux pays les plus
pauvres qui sont plus lourdement impactés par la crise de la
biodiversité.
Encore une fois, c’est le modèle comptable qui gagne, les forces du marché prévalent. Que signifient 30% ? De quels
habitats parle-t-on ? Et veut-on nous faire croire que continuer à exploiter 70% des terres et des océans avec le
modèle business as usual n’affectera pas le 30% des espèces « chanceuses » protégées, comme si tous ces
processus biologiques complexes n’étaient pas interreliés ?
Rappelons-nous que nos émissions mondiales de CO2 atteignent toujours des niveaux record pratiquement chaque
année, car, entre autres, les signataires de l’accord de Paris sont loin d’avoir respecté leurs engagements de réduction
des GES. Vous voyez le rafistolage débridé qu’on nous sert afin de nous rassurer?
Voici maintenant l’un des pires résultats du déni morbide de la crise systémique globale de la part de nos leaders: étant
le plus grand puits de carbone de la planète, les océans subissent un choc écosystémique qui met en danger un
nombre effarant d’espèces. Sans parler du fait que certaines études mentionnent que leur capacité à capter notre CO2
s’amenuise dangereusement au point où certains endroits deviennent des émetteurs de CO2 qui s’ajoutent aux
émissions que nous continuons à cracher massivement dans l’atmosphère. N’oublions jamais que si les océans meurent, nous mourons, et actuellement la vie périclite dans le grand bleu à une vitesse que les scientifiques n’ont jamais vue. Mais soyez rassurés : Steven Guilbeault nous a dit qu’avec le niveau actuel de CO2 dans l’atmosphère, nous allons nous limiter à une augmentation de 1,7 °C et sauver 30% de nos océans…
N’êtes-vous pas tannés qu’on vous prenne pour des valises vertes?
Fin du flashback.
26 novembre 2024
Du berceau de l'humanité au dépotoir-cercueil !
Serge Proulx,
biologiste, M. Sc. (Hydrologie forestière)
D’une COP à l’autre, sur la biodiversité ou sur les changements climatiques, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ne cesse de s’époumoner sur le fait que l’être humain est seul coupable. Mais quand et comment cet être humain sera-t-il enfin responsable? Comment faire en sorte que ces exercices des COP deviennent contraignants et efficaces ? À l’inverse de bien d’autres précédemment, Serge Proulx, membre GMob, trace ici un bilan non jovialiste de la situation de la biodiversité (COP 16) pour mieux la lier aux changements climatiques (COP 29).
La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) est un traité international adopté lors du sommet de la Terre, à Rio de
Janeiro, en 1992. Son objectif est de développer des stratégies nationales pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.
Les trois buts principaux de la CDB sont :
● la conservation de la biodiversité ;
● l’utilisation durable de ses éléments ;
● le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
Trente-deux ans plus tard, nous venons de vivre la COP16 dont les objectifs étaient de s’entendre sur les moyens à prendre d’ici 2030 pour respecter les engagements pris en décembre 2022 lors de la COP15 à Montréal (Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal), soit protéger 30 % des milieux naturels de la planète (terrestres et marins), freiner l’extinction des espèces, réduire les risques liés aux pesticides et financer au moins 200 milliards de dollars par an pour aider les nations plus pauvres à préserver les écosystèmes.
D’ici 2030, il ne reste que 5 ans, et pourtant, seulement 17,6 % des terres et des eaux intérieures (Canada 13,7 % en 2023) et 8,4 % des océans et zones côtières (Canada 9,1 % en 2023) se trouvent dans des zones « protégées » et
aucune entente pour les fonds considérés comme nécessaires, soit 200 milliards par année, n’a été obtenue.
Faisons pression sur tous les élu-e-s, à tous les niveaux,
pour qu’ils cessent de se préoccuper que de la fin de leur
mandat (leur « fin de mois » à eux et elles), et s’attaquent
aux enjeux existentiels auxquels nous faisons tous face !
Au travail, parce qu’il y a urgence !
22 novembre 2024
« Jeudi après-midi, une poche de gaz naturel a été percée accidentellement, causant une fermeture d’urgence entre la rue Notre-Dame et le rang Saint-Charles. »
Cette nouvelle rapportée hier par TVA NOUVELLES aurait très bien pu s’intituler « chronique d’une nouvelle annoncée », puisque Marc Brullemans, biophysicien, co-rédacteur du Plan de la DUC, l’avait prédit dans un article publié en janvier 2016 sur Presse-toi à gauche, que nous reproduisons ci-dessous.
Vous avez dit « gaz »?..
Marc Brullemans - Co-rédacteur du Plan de la DUC et membres de GMob
Alors que nos fils Twitter carburent encore aux noms de nos hockeyeurs professionnels, une catastrophe environnementale de grande ampleur a présentement lieu aux États-Unis. Je fais ici référence à l’accident survenu en surplomb de Porter Ranch, quartier cossu au nord-ouest de la ville de Los Angeles et comptant environ 35 000 habitants.Mais de quoi s’agit-il? D’une simple fuite provenant d’un ancien puits d’hydrocarbures situé sur un réservoir souterrain de gaz naturel…
Sur les 229 puits que compte le complexe d’Aliso Canyon, le puits SS-25 fuit depuis plusieurs mois à hauteur de 1 200 tonnes de gaz par jour (soit 1,8 million de m3). Cette fuite correspond à 11 % de la consommation québécoise de gaznaturel. Si la compagnie réussit à colmater la fuite à la fin mars comme prévu, c’est plus de 10 % du gaz présent dansle réservoir souterrain qui aura été perdu, et la quantité de GES libérée dans l’atmosphère sera de l’ordre de 6 mégatonnes d’équivalents CO2. Ces 6 mégatonneséquivalent aux émissions de 3 millions de voitures à essence ayant roulé chacune 10 000 km. Sur le bilan annuel des GES de l’industrie du gaz et du pétrole en Californie, c’est un bond à la hausse de 30 % qui est attendu.
15 octobre 2024
*** NOUVEAU *** PODCAST : POINT DE BASCULE *** NOUVEAU ***
Un simulacre de consultation:
La commission parlementaire
du PL 69
Animé par Michel Jetté, Point de Bascule est un podcast qui traite d'enjeux sociaux, politiques et environnementaux dans lequel interviennent des acteurs mettent en lumière les points de bascule dont fait face l'humanité.
Pierre-Guy Sylvestre, économiste et conseiller syndical au service de la recherche du syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente, entre autres, les employés d’Hydro-Québec.
Il dénonce l’attitude méprisante du gouvernement de la CAQ envers les travailleurs et travailleuses d’Hydro-Québec qui ont refusé d’inviter le SCFP à la commission parlementaire du projet de loi 69. Malgré ce refus, la FTQ a accepté de partager son temps d’intervention ce qui a permis au SCFP de continuer à lancer l’alerte face à l’accélération de la privatisation de la production et la distribution d’électricité au Québec.
Le SCFP dénonce une commission parlementaire qui est un semblant de représentation démocratique et met en lumière les processus de dépossession de la production d’électricité mené par la CAQ au profit d’intérêts privés.
8 octobre 2024
ÉDITION SPÉCIALE
Faisons nous entendre!
POUR QU'IL Y AIT UNE SUITE DU MONDE
Le 27 septembre dernier, 17 municipalités du Québec ont vu des marches et des rassemblements de
citoyen.ne.s, de groupes communautaires, syndicaux, écologistes, de femmes. Nous reproduisons ici
certaines des allocutions prononcées à Drummondville et à Rimouski.
DRUMMONDVILLE
Mot d’ouverture du rassemblement
Par Jacques Benoit
membre de GMob (GroupMobilisation)
Pour qu'il y ait une suite du monde
Aujourd’hui, nous nous rassemblons dans une quinzaine de villes du Québec pour qu’il y ait une suite du monde.
En 2018, le groupe GMob (GroupMobilisation) avait rédigé la DUC, la Déclaration d’Urgence climatique, pour qu’il y ait
une suite du monde. Cette déclaration disait que l’état d’urgence climatique dans lequel nous étions faisait courir des risques aux générations futures en menaçant les niveaux de sécurité:
Économique, avec l’augmentation des inégalités;
Santé humaine, avec les risques de pandémie;
Alimentaire, par les précipitations violentes et les sècheresses sévères détruisant les récoltes;
Environnement, par la fonte du couvert de glace arctique et antarctique;
Et sécurité nationale et internationale, où des migrations massives déstabilisent des nations entières.
Discours de Josée Harnois
Coordonnatrice de la TROVEP Montérégie
membre de GMob (GroupMobilisation)
Pour la suite du monde
On l’a vu cet été, les impacts de la crise climatique se font de plus en plus présents partout sur la planète, dont au Canada, au Québec et dans nos municipalités qui ont été prises avec des inondations majeures. (2.5 milliards réclamations aux assurances en août seulement).
On n’a plus le choix : on doit sortir des énergies fossiles de façon urgente : nous sommes en URGENCE climatique! Nous avons déjà atteint le 1,5°C de réchauffement et on s’en va direct dans le mur avec les 2°C.
On doit sortir des énergies fossiles mais pas n’importe comment!
RISMOUSKI
Caroline Jacques, artiste
Awaye passe la Ta 20
Une belle grand ligne Dwouette dans ma taïga
Dans ma forêt viarge !
ASPHALTONSSS !
Rasons les érablières d’en arrière !
Une grande raie din terres d’en arrière !
Rasons les feuillus, les conifères
Les grands arbres centenaires !
Les gars du ministère de la destruction
Qu’y ont "leux" cartes, pi toutes les permissions
Y nous écouteront pas plaider
Y’sont pressés
Le sujet est clos
Lysane Picker-Paquin
Membre de Mobilisation forêt Pointe-Au-Père
On habite sur un territoire volé, séquestré en frontières administratives – qui nient encore trop souvent le droit à la dignité aux personnes migrantes. Un territoire dépecé à grands coups de génocide – qui se poursuit ENCORE dans les réserves et le sillon des pensionnats.
On habite sur un territoire volé qu’on a réussi à vider de ses poissons, de son gibier, de sa forêt... en 400 ans, alors que
d’autres ont habité pendant des millénaires avec ce territoire – libre, vivant, abondant.
Pis je pense que je suis pas toute seule à être tanné-e-s de les voir piller, éviscérer, saccager ce territoire.
TANNÉE de leurs “risques calculés”, calculés au coût de nos têtes, de la sueur de nos fronts dont ils dépendent.
DRUMMONDVILLE
Mot de clôture du rassemblement
Par Jacques Benoit
membre de GMob (GroupMobilisation)
Aujourd’hui, des hommes, des femmes, des enfants vont marcher ensemble, solidairement, pour qu’il y ait une suite du monde.
Mais pour que les choses changent, nos gouvernements doivent cesser de voir le réchauffement climatique comme une occasion d’affaires. La décarbonation n’est pas une occasion d’affaires, mais l’occasion de changer urgemment nos façons de faire en société pour répondre à nos besoins, et surtout pour respecter les capacités de notre planète.
À la veille de la COP-29, nous sommes à mettre en péril notre survie. Il y a urgence d’agir pour nous, pour nos enfants et plus encore pour nos petits-enfants.
Il y a urgence d’agir pour qu’il y ait une suite du monde.
Merci d’avoir été là aujourd’hui.
Et on se revoit bientôt, plus nombreux encore.
Pour le bien commun!
Pour qu’il y ait une suite du monde!
9 septembre 2024
LE NIVEAU LOCAL DE LA PLANÈTE!
Deux lettres d'opinion par les deux co-rédacteurs du Plan de la DUC
Un 54e Grand Prix :
Trois-Rivières fait du surplace
Marc Brullemans
(Publiée dans Le Nouvelliste, 23 août 2024)
Les jours passent et les années aussi. Ainsi, un 54e Grand Prix automobile eut lieu il y a quelques jours à Trois-Rivières. On pourrait s’en enorgueillir ou s’en désoler, ou encore, quoique plus rarement semble-t-il, en être indifférent. Pour certains « l’objectif, au final, est de brûler de l’essence pour pouvoir créer des émotions fortes en faisant tourner des voitures en rond » comme l’évoque Dominic Lapointe, professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM ; pour d’autres, le GP3R semble aussi vital que le pacemaker à la personne souffrant d’insuffisance cardiaque ou l’insuline au diabétique.
Dans un récent communiqué, nous écrivions: « Tandis que la tempête tropicale Debby poursuit sa route au Québec et qu’elle gâche, semble-t-il, l’Omnium de tennis à Montréal, de trop nombreuses personnes prennent l’anodin pour l’essentiel et l’essentiel comme anodin » ne sachant tout de même pas alors que la tempête laisserait plus de 200 mm de pluie en certains endroits et qu’elle mènerait à l’état d’urgence de nombreuses municipalités de la Mauricie. Mais l’idée de mettre l’accent sur l’Omnium de Montréal ou la tenue ou non de compétitions au GP3R tout en omettant le dérèglement climatique nous heurtait.
Aujourd’hui encore, il est question d’une erreur d’arbitrage à Cincinnati ou d’un soi-disant derby de démolition au dernier Grand Prix. Cela tient de l’anecdote si l’on considère que le jour de dépassement écologique a été évalué au 1er août cette année ou encore que les années 2023 et 2024 seront les deux années les plus chaudes des 125 000 dernières. Là, on touche l’essentiel.
Image générée par l'IA / GMob
Les Olympiques du climat
Jacques Benoit
(Publiée dans Le Courrier du Sud, 7 septembre 2024)
Alors que Paris a célébré les Jeux olympiques et paralympiques pendant quelques semaines, les Olympiques du climat, eux, se déroulent chaque jour partout dans le monde et se poursuivront pendant les années à venir. Et le Canada y bat un à un ses propres records. Parmi les “médailles d’or” climatiques canadiennes 2024, on retrouve :
- le plus grand incendie de forêt en 100 ans dans le parc national de Jasper, qui a rasé 30 % de la ville touristique du même nom ;
- des grêlons de la taille d’un oeuf de poule qui ont endommagé biens privés et publics, dont une partie de l’aéroport international de Calgary;
- des pluies diluviennes qui se sont abattues au Québec
battant tous les records existants, 194 municipalités touchées par les inondations, 70 000 réclamations comptabilisées au 22 août, des factures de plusieurs millions de dollars pour les assureurs qui entraîneront des hausses de primes et de franchises, 170 routes endommagées, l’autoroute 13 fermée, plusieurs municipalités sans eau courante, l’état d’urgence déclarée en plusieurs endroits, sans compter les effets sou-sestimés sur la santé mentale des sinistré.e.s.
À quand la prochaine fois ? À quelle fréquence ? Quelle
durée ? Et sous quelle forme : canicule ? Sécheresse ?
Inondation ? Tornade ? Même pandémie ?… Impossible de le prédire, mais ça se reproduira, n’en doutons pas.
Ces extrêmes découlent du réchauffement climatique causé par nos émissions de gaz à effet de serre (GES), qu’on ne cesse d’accroître.
Image générée par l'IA / GMob
19 juillet 2024
*** NOUVEAU *** PODCAST : POINT DE BASCULE *** NOUVEAU ***
Projet de loi 69:
Victoire des lobbys
pour la privatisation d'Hydro-Québec
Animé par Michel Jetté, Point de Bascule est un podcast qui traite d'enjeux sociaux, politiques et environnementaux dans lequel interviennent des acteurs mettent en lumière les points de bascule dont fait face l'humanité.
Le controversé projet de loi 69 du tout autant controversé ministre Fitzgibbon a été déposé à l’Assemblée Nationale le 6 juin 2024.
Est-ce que ce projet de loi va accélérer la privatisation d’Hydro-Québec?
Est-ce que le ministre Fitzgibbon est un mercenaire économique qui a plus à coeur des intérêts privés qui souhaitent cette privatisation de ce bien commun qui appartient, pour l’instant, au peuple québécois?
Est-ce que la sortie de Michael Sabia, PDG d’Hydro-Québec, une semaine avant le dépôt du PL 69 était une stratégie élaborée pour faire baisser la contestation sociale qui s’organisait pour la journée du dépôt du PL 69 afin de s’opposer aux processus de dépossession qu’est la privatisation partielle ou complète d’Hydro-Québec.
Est-ce que la CAQ a menti aux québécois.se.s?
Ancienne ministre péquiste des Ressources naturelles, Martine Ouellet expose son analyse de l'un des projets de loi les plus contestés de l’ère caquiste et met en lumière les processus de privatisation d’Hydro-Québec qui sont insérés dans ce PL 69.
23 mai 2024
*** NOUVEAU *** PODCAST : POINT DE BASCULE *** NOUVEAU ***
La démocratie sous attaque?
Le projet de loi 57 sous la loupe
Animé par Michel Jetté, Point de Bascule est un podcast qui traite d'enjeux sociaux, politiques et environnementaux dans lequel interviennent des acteurs mettent en lumière les points de bascule dont fait face l'humanité.
Ligue des droits et libertés du Québec
Documentaire Colère citoyenne: Détournement de l'acceptabilité sociale:
Vous avez entendu parler du projet de « Loi édictant la loi visant à protéger les élus et à favoriser l’exercice sans entraves de leurs fonctions et modifiant diverses dispositions législatives concernant le domaine municipal »… appelé aussi projet de loi 57?
Suite à une série d’évènements où des élus ont été confrontés à des situations d’intimidation, de harcèlement et de menaces, le gouvernement de la CAQ a décidé de promulguer une nouvelle loi.
Nous sommes tous conscients que les phénomènes de violences, d’intimidation et de harcèlement ont explosé particulièrement depuis l’avènement des réseaux sociaux. Vouloir endiguer ce fléau est louable, mais le projet de loi 57 soulève de sérieuses questions.
Dans le contexte actuel où le gouvernement de la CAQ met les conseils municipaux et les élus sous tension en lien avec un déferlement de projets qui sont loin de faire l’unanimité, face aux changements de règles qui privent les citoyens de BAPE, du recul démocratique qui s’accentue dans toutes les sphères sociales depuis plus de 2 décennies et dont le système public de santé a été particulièrement l’une des victimes, face à la privatisation des institutions publiques, dont Hydro-Québec qui participe à la dépossession de la population, face à la transition écologique et aux choix économiques que fait le gouvernement caquiste sans consulter la population mais qui, au contraire, privilégie des entreprises, une partie de la population réalise que ce n’est rien de moins que sa propre démocratie qui est sous attaque.
Est-ce que le projet de loi 57 ne devient pas une arme qui porte atteinte de manière injustifiée à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique dans une société libre et démocratique? Nous allons discuter avec Jacques Benoit de ces enjeux qui sont à la base de notre démocratie.
26 avril 2024
PRIVATISER HYDRO-QUÉBEC
(OU COMMENT FITZGIBBONNER L’ÉCONOMIE)
Allocution de Jacques Benoit,
membre de GMob (GroupMobilisation)
à la manifestation du Jour de la Terre, 21 avril 2024.
Le gouvernement Legault et son super- ministre de l’Économie et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon nous disent qu’avec leurs gros projets, ils vont décarboner l’économie.
Fitzgibbon dit qu’Hydro-Québec a le mandat de fournir l’électricité à tous les clients industriels, mais il invite toutes les entreprises à venir s’établir ici, en leur offrant des tarifs électriques réduits, sans tenir compte des impacts qu’elles auront sur l’environnement, sur la biodiversité et sur le réchauffement climatique.
Le seul projet de Northvolt aura besoin d'une puissance électrique de 352 mégawatts (MW). 352 MW, c’est plus qu'il n’en faut pour alimenter toutes les résidences de Longueuil (253 600 habitants en zone urbaine)!
Pour soutenir ses projets, il annonce que 20 % de la main-d’oeuvre de la construction devra être affecté construire les infrastructures électriques nécessaires, alors qu’on est en pleine crise du logement et qu’on en manque cruellement.
Ce super- ministre encourage les municipalités à s’associer avec le privé pour soumissionner dans des parcs d’éoliennes, ce qui va augmenter les coûts d’électricité, diminuer les revenus d’Hydro-Québec et participer à la déconstruction de notre service public d’énergie et de nos services publics en général.
18 avril 2024
*** NOUVEAU *** PODCAST : POINT DE BASCULE *** NOUVEAU ***
Privatisation d'Hydro-Québec:
un enjeu de dépossession
Animé par Michel Jetté, Point de Bascule est un podcast qui traite d'enjeux sociaux, politiques et environnementaux dans lequel interviennent des acteurs mettent en lumière les points de bascule dont fait face l'humanité.
Responsable, stratégies de mobilisation, énergie et climat à la Fondation Rivières, Normand a étudié à l’Université McGill en gestion des ressources naturelles renouvelables et sciences de l’environnement, et a cofondé le Centre de ressources sur la non-violence.
Il s'est spécialisé dans les questions de sécurité et les stratégies de mobilisation et de luttes citoyennes. Récemment, il a travaillé en faveur d'une politique de sécurisation de l'approvisionnement énergétique.
Dans cet entretien, animé par Michel Jetté, Normand explique la soi-disant transition énergétique menée par la Coalition Avenir Québec. Privilégiant les grands projets industriels, François Legault et son super ministre de l’énergie, Pierre Fitzgibbon mettent en place des processus de privatisation de certains secteurs de l’énergie qui échapperont au contrôle d’Hydro-Québec et amèneront des pertes de revenus importantes pour cette institution publique. Est-ce que le Québec subit une autre vague de politiques néolibérales qui résultera en une dépossession de l’une de ses institutions publiques des plus névralgiques?
5 avril 2024
ÉDITION SPÉCIALE
Aéroport de Saint-Hubert
DÉCOLLAGE PRÉVU MALGRÉ LES VOYANTS AU ROUGE
Julien Keller,
professeur, Département des Sciences de l’UQAM (Collaboration spéciale)
(Aussi publié sur le blogue de l’Institut de recherche et d'informations socioéconomiques - IRIS)
30 millions en 2030, 40 millions en 2040, 50 millions en 2050. De quoi parle-t-on ? Du nombre anticipé de passagers et passagères aérien·ne·s dans la région de Montréal, du moins selon les prévisions des gestionnaires de l’aéroport de
Saint-Hubert à Longueuil (DASH-L) qui entendent développer cet aéroport pour seconder Montréal-Trudeau (YUL).
Devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le directeur général de DASH-L Yanic Roy s’enthousiasmait
le 24 novembre 2023 de l’augmentation à venir du trafic aérien dans le Grand Montréal, qui se chiffre actuellement à 21 millions de passagers et passagères. En pleine crise climatique, il faut faire preuve d’irresponsabilité pour accepter, justifier puis encourager un tel accroissement.
L’industrie du transport aérien repose aujourd’hui à plus de 99% sur une seule énergie : le pétrole. Un carburant indépassable, puisque le seul à pouvoir offrir une densité énergétique suffisante pour mouvoir des avions de plus de 50 tonnes sur des milliers de kilomètres, quoi qu’en disent les chantres de l’avion électrique.
4 avril 2024
Santé inc. - Mythes et faillites du privé en santé
Présenté par Jacques BenoitCo-rédacteur du Plan de la DUC et membre de GMob
Anne Plourde, chercheuse à l'IRIS, nous présente son nouveau livre Santé Inc.
Le privé en santé, est-ce que ça fonctionne ? Au-delà des considérations morales et idéologiques, Anne Plourde, chercheuse à l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS), a voulu confronter cinq mythes sur le privé en santé à la réalité des faits. À la lumière des expériences menées au Québec et ailleurs dans le monde, son constat est implacable : le privé multiplie les échecs depuis un siècle, il ne coûte pas moins cher, n’est pas plus efficace, ne réduit pas les listes d’attente et n’améliore pas la qualité des soins. Autrement dit, le privé fait moins avec plus, ce qui est l’exact contraire de l’effet recherché. Mais ce n’est pas une fatalité. À rebours des discours officiels, il est temps de procéder à une déprivatisation complète des services de santé pour résoudre l’état de crise quasi permanent qui affecte notre système public.
26 mars 2024
UN GOUVERNEMENT QUI TRAVAILLE
A LA DÉPOSSESSION DU BIEN COMMUN
Jacques Benoit, Michel Jetté, Louise Sabourin, GMob (GroupMobilisation) ; Henri Jacob, président, Richard Desjardins, vice-président, Action boréale ; Julie Robillard, Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec (MÉPACQ) ; André Bélisle, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) ; Josée Harnois, Table régionale des organismes volontaires d'éducation populaire (TROVEP) de la Montérégie ; Patricia Posadas, Prospérité sans pétrole, Rimouski ; Martin Poirier ; Annie Landry ; Stéphane Poirier
(Publié dans l’édition du 26 mars 2024 du Journal de Montréal)
Le premier ministre du Québec, député de l’Assomption, et le gouvernement de la CAQ permettent à leur super-ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et autres, Pierre Fitzgibbon, de prioriser la privatisation de ressources
publiques, en cédant des droits liés à la production électrique sur le territoire du Québec à des compagnies privées,
alors que la CAQ n’a nullement reçu de la part de la population lors des dernières élections le mandat de céder ou privatiser partiellement ou totalement la production et la distribution de notre énergie électrique. Le Québec peut-il oublier les effets bénéfiques pour la société québécoise toute entière du travail accompli par René Levesque pour que la production et la distribution électriques soient nationalisées via Hydro-Québec? Et cette électricité ne doitelle pas rester propriété du peuple québécois?
En agissant ainsi, le gouvernement Legault met en route notre dépossession d’un bien commun national au profit d’intérêts privés.
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15 mars 2024
DÉPOSSESSION :
PERMETTRE LA VENTE PRIVÉE D'ÉLECTRICITÉ
Québec veut permettre la vente d’électricité entre compagnies privées. Hydro-Québec détient le monopole de la distribution d’électricité dans la province depuis 60 ans. Le projet de loi du ministre Pierre Fitzgibbon constituera donc une brèche dans ce monopole, ce qui ravive les craintes de privatisation. Dans cette entrevue dont nous avons fait le verbatim, Jean-François Blain, analyste indépendant en réglementation de l'énergie, explique très bien les enjeux.
Bonsoir Monsieur Blain. Parlons de la prémisse d’abord, du contexte dans lequel tout cela s’inscrit, c'est-à-dire
l’incapacité dit-on d'Hydro-Québec de fournir suffisamment d'hydroélectricité aux gros clients industriels. Est-ce que la fin justifie les moyens? Est-ce que c'est, ça peut être une justification pour procéder à tel changement?
Non, c'est pas une justification. Et d'ailleurs, la prémisse à laquelle vous faites référence, c'est un déferlement de demandes de nouveaux raccordements provenant d'investisseurs industriels qui se sont retrouvés sur le bureau du ministre de l'Économie et de l'Énergie, monsieur Fitzgibbon. 30 000 mégawatts de demandes provenant d'investisseurs industriels potentiels, pour que les auditeurs puissent réaliser ce que ça implique…
C'est énorme.
C'est énorme, ça. Vous devez dire à peu près 225 térawattheures de consommation additionnelle par année. Le Québec au complet en consomme 180 aujourd'hui. Et donc, ça, c'est un problème qui a été créé de toute pièce par le démarchage qui était fait à l'international par le premier ministre, par le ministre Fitzgibbon plus particulièrement, pour offrir notre électricité à des investisseurs industriels au prix du tarif L, qui est déjà un des plus bas au monde, et même avec 20 % de rabais en dessous de ce prix-là, ça veut dire plutôt que 5 cents, 4 cents sur le kilowattheure, alors que les prochains approvisionnements qui vont être requis vont nous coûter à peu près le double.
2 mars 2024
Qui donc doit changer d'attitude au Québec ?
Jacques Benoit
Co-rédacteur du Plan de la DUC et membre de GMob
Transition énergétique avec Northvolt, dites-vous ? Voici ce qui est une véritable transition…
Le premier ministre dit qu’il faut changer d’attitude au Québec.
Pour une fois, je suis d’accord avec lui. Mais ce sont le gouvernement et les possédants qui doivent
changer d’attitude.
Le réchauffement planétaire en cours qui cause les changements climatiques et les extrêmes météos
ne seront pas résolus en continuant de faire du développement économique comme nous l’avons
toujours fait.
C’est justement ce développement qui nous aconduits au bord du précipice où nous sommes.
Les crises climatiques ne sont pas des occasions d’affaires. Pour réduire nos émissions de GES, il
faut réduire tout ce qui les cause, à savoir notre (sur)consommation de ressources en général, et
d’énergie en particulier. Il faut cesser de développer, il faut RÉDUIRE !
Illustration : Antonio Huerta
Mais pour notre gouvernement, réduire, c’est réduire les espaces démocratiques, comme le BAPE, réduire nos droits à comprendre et s’informer, pour libérer de toute entrave, de toute règle, le pouvoir du marché et des affaires.
Des batteries d’auto produites avec de l’énergie verte, mais qui devront être rechargées par une électricité produite par des centrales au charbon, au gaz, au pétrole ou au nucléaire, comme c’est lecas dans la majorité des pays dans le monde, ne
vont pas nous sortir des fossiles, ni de la catastrophe climatique dans laquelle nous nous enfonçons, bien au contraire.
7 décembre 2023
La COP à Magalie
Jacques Benoit
Co-rédacteur du Plan de la DUC et membre de GMob
Tous les médias critiquent et chialent contre la COP28 à cause de « ce que ça coûte»!
On critique Magali Picard (« Aller là-bas pendant que ses membres sont en grève ici, quel manque de jugement !...»). On va même jusqu'à évoquer le fait qu'elle s'en va « se promener à la chaleur de Dubaï aux frais de ses membres qui, eux, se gèlent le cul à faire du piquetage, c'est ben effrayant ! »
Pis on trouve qu’il y a « ben trop de monde qui va là, ça sert à rien qu’il y ait autant de monde, de toute façon, ça donne jamais rien, ces COP-là », pis gnangnangnan!...
Pixabay
Mais personne ne parle des véritables enjeux derrière cette COP28 : de la situation climatique mondiale, du danger qui nous pend au bout du nez, qu'on se rapproche à vitesse «grand V » de la COP de la fin du monde. (Admettons aussi que Magali a manqué une belle occasion de relever le débat sur ces véritables enjeux quand elle s’est expliquée sur les raisons qui l’avaient motivée à y aller!... Désolé, Magali, mais la «transition juste », ça fait pas très urgent quand, dans les faits, c'est la fin du monde est au bout du tunnel!)
On peut très bien être critique des COP, on peut même être convaincu que les véritables solutions ne sortiront jamais de là, mais pourrait-on d’abord et avant tout parler « des solutions À QUOI » ?
On ne parle pas du problème, on ne parle que du bruit autour.
24 octobre 2023
---SPÉCIAL HALLOWEEN---
Les tops guns de la vampirisation des ressources publiques en santé
Michel Jetté, Cinéaste et Cofondateur GMob
Voilà qu’on nous annonce un possible déficit d’un milliard $ qui amènera des compressions en santé. L’un des grands responsables de ce déficit : le recours au privé. L’obsession de la CAQ pour le privé n’est pas nouvelle : annonces de fonds d’un demi-milliard de dollars pour des cliniques privées, 2 mini-hôpitaux privés, des milliards qui s’envolent vers des agences privées, d’autant plus que Dubé a annoncé qu’il embauchera des « tops guns du privé » comme gestionnaires dans le réseau, car aucun haut fonctionnaire de notre système public de santé n’est assez compétent pour la job ! Mépris ?
Les conditions difficiles auxquelles les hôpitaux font face ne sont pas apparues spontanément. Pour qu’un système public de santé puisse imploser, c’est parce que des politiciens et des gestionnaires ont fait ce qu’il y avait à faire pour le rendre dysfonctionnel. Depuis les années 90, le réseau public de santé au Québec subit les assauts de politiciens conservateurs qui veulent ouvrir la porte aux groupes d’actionnaires privés. Que ce soit le virage ambulatoire de Bouchard, les premières fusions
d’établissements sous le gouvernement Charest et l’ouverture des chirurgies aux assurances privées par Philippe Couillard, alors ministre de la Santé au début des années 2000. C’est ce même Couillard qui a déclenché l’ère d’austérité, lorsqu’il devint en 2015, premier ministre du Québec. Sous de faux prétextes, aujourd’hui largement documentés, lui et son ministre de la santé, Gaétan Barrette allaient déclencher l’une des pires réformes de notre système de santé par des compressions budgétaires et des mégafusions d’établissements qui allaient permettre l’arrivée massive d’acteurs privés qui allaient déstabiliser encore plus
le système public de santé.
La CAQ fait pire! En fusionnant tous les établissements dans une seule agence en mêlant public et privé cela facilite insidieusement le transfert de ressources financières vers ces groupes d’actionnaires privés. Certains comparent ce processus au parasite qui colonise son hôte pour se nourrir.
On pourrait se demander : « quel intérêt pousse nos politiciens à faire cela »? C’est certainement une bonne façon de poser la question : « Quel intérêt »?
15 octobre 2023
- ERRATUM -
L’urgence nécessite la cohérence
Marc Brullemans et Jacques Benoit
Co-rédacteurs du Plan de la DUC et membres de GMob
« Mieux encore, notre premier Ministre nous cache le fait qu’en 2019, notre moyenne per capita était supérieure à celle de la Californie, de l'État de New York, et du district de Columbia. En 2020, nous tombions en 9e place ex-aequo avec le New Hampshire et en 2021, au 7e rang, derrière le Massachusetts, le Vermont et le Maryland et les États susmentionnés. »
Héros de pacotille, PressMob Vol. 4 No 6
À l'heure de la désinformation et de la mésinformation à dessein, de la polarisation des opinions, de la précipitation - et quoi encore -, l’exactitude des assertions en prend souvent pour son rhume, au détriment du lecteur, jeune ou vieux. À de nombreuses reprises, GroupMobilisation a tenté de rétablir les faits. Mal nous en prit, pourrait-on dire, lors du dernier PressMob intitulé “Héros de pacotille”. Le titre et le contenu général tiennent toujours, mais certaines comparaisons rapportées sont erronées.
Ainsi, s’il est vrai de dire que le Québec est, en Amérique du Nord, en termes d’émissions per capita, moins performant que le Mexique - et nous aurions pu dire aussi moins que la Barbade -, il était faux d'affirmer que le Québec se situait derrière la Californie, l’État de New York, le New Hampshire, le Massachusetts, le Vermont et le Maryland. Nous avions confondu les émissions de CO2 et les émissions de gaz à effet de serre (GES), lesquelles incluent les émissions de méthane, de protoxyde d’azote et d’une myriade de gaz servant comme réfrigérant ou dans d’autres secteurs de l’industrie.
Évidemment, il faut comparer les oranges avec les oranges, mais la situation se complique encore avec les méthodologies utilisées dans chacune des juridictions. Tient-on compte, par exemple, de la perte de zones naturelles comme des forêts, des milieux humides au profit de l’étalement urbain, ce qu’on appelle les changements d'affectations du territoire, ou non? Ainsi, au net, en tenant compte des puits de carbone, on pourrait considérer que les émissions per capita de GES de l’État de New York sont plus basses que celles du Québec, mais le hic est que les inventaires officiels du Québec ne tiennent pas compte des
affectations du territoire. Pas facile dans ces conditions de comparer notre province à un état américain ou à un autre pays.
25 septembre 2023
Héros de pacotille
Jacques Benoit et Marc Brullemans
Co-initiateurs de la Déclaration d’urgence climatique – DUC et membres de GMob
Invité à participer au sommet du climat à l’O.N.U., le premier ministre du Québec, François Legault a été qualifié par l’ancien vice-président des États-Unis, Al Gore, de « héros de la lutte climatique ».
Trop heureux de recevoir cet honneur, notre premier ministre s’est empressé de le faire rejaillir sur la population, déclarant qu’on peut être fier comme québécois, puisque que nous sommes les moins émetteurs de gaz à effet de serre (GES) en Amérique du Nord.
Depuis la publication de son Plan pour une économie verte, le premier ministre répète cette fausseté. Les rédacteurs du
document avaient bien pris soin de choisir pour comparaison des juridictions qui nous avantageaient. Et le premier ministre, dans son jovialisme, en a oublié son cours de géographie 101, puisque le Mexique fait partie de l’Amérique du Nord. Et si, en 2019, le Québec émettait 9,0 t éq.CO2/hab, le Mexique, lui, en émettait 4,7, soit près de deux fois moins.
Mieux encore, notre premier Ministre nous cache le fait qu’en 2019, notre moyenne per capita était supérieure à celle de la Californie, de l'État de New York, et du district de Columbia. En 2020, nous tombions en 9e place ex-aequo avec le New Hampshire et en 2021, au 7e rang, derrière le Massachusetts, le Vermont et le Maryland et les États susmentionnés. Sans oublier le Mexique !
Un héros, c’est quelqu’un qui fait preuve, dans certaines circonstances, d'une grande abnégation, qui est remarquable par sa bravoure et son sens du sacrifice. Qu’en est-il de l’héroïsme climatique de notre premier ministre et
de son gouvernement?
- Avec un objectif de réduction de GES de 37,5 % pour 2030, en n’ayant identifié des moyens que pour la moitié de cet objectif, son Plan vert fait plutôt office de plante verte dans le domaine des plans pour soi-disant ne pas dépasser le + 1,5 °C fixé par l’Accord de Paris. Pourquoi ne pas restreindre la publicité sur les VUS, fortement majoritaires dans les ventes de véhicules individuels au Québec, et dont les GES font obstacle aux objectifs de son Plan vert? Son ministre de l’Environnement et de la
lutte aux changements climatiques, Benoit Charette, a répondu que « ça ne fait pas partie du bouquet de mesures qu’on va implanter ». Abnégation ?...
- Pierre Fitzgibbon, superministre de l’industrie, a déclaré il y a quelques semaines qu’il faudrait réduire le parc automobile de façon importante afin que le Québec devienne carboneutre d’ici 2050. Legault a tempéré en disant qu’il fallait quand même être réaliste, que la densité de population ne permet pas d’avoir du transport collectif à l’échelle de la province. Bravoure?...
31 août 2023
«On peut même pas dire : c’est minuit moins une, là.
C’est minuit plus quinze !... »
Extrait du Téléjournal de Radio-Canada, 22 août 2023
Nous avons jugé cette entrevue tellement importante que nous en avons fait le verbatim ci-dessous.
Oui, comment est-ce qu’on va réussir à s’adapter ? Bonsoir madame Potvin. Donc, Catherine Potvin, professeur au département de biologie de l’Université McGill, spécialiste de l’atténuation des changement climatiques. Ça fait des années, les scientifiques comme vous nous mettent en garde. Et là, ça y est, on y est, là, on est en plein dedans. C’est une catastrophe annoncée ?
Oui, malheureusement, c’est complètement une catastrophe annoncée. Et c’est assez triste quand même pour nous de savoir que ça fait, comme vous dites, des dizaines d’années qu’on dit que ça va arriver et là, cet été au Québec, au Canada et un peu partout dans le monde, je pense que les gens l’ont senti avec le bout de leur nez.
Et vous, vous êtes très inquiète cet été de ce que vous
avez vu ?
Moi, j’ai trouvé que l’impact des feux de forêt sur la qualité de l’air… Le 25 juin, on s’est levé et on voyait rien littéralement. J’étais au bord d’un lac, on voyait pas qu’il y avait un lac. Mais cette fumée-là, c’est pire qu’une fumée. C’est pas juste des feux de forêt. Déjà, c’est grave, des feux de forêt : des vies, des maisons, tout ça, mais c’est le carbone qui est émis. Donc, quand on voit ces feux de forêt là, ce qu’il faut comprendre, c’est que les plus grands puits de carbone de la planète, ce sont les forêts, et les feux émettent tout ce gaz carbonique dans l’atmosphère. Donc, cet été, au Québec seulement, je parle même pas de tout le
Canada, les feux de forêt ont doublé au moins les émissions des humains d’un an complet. Donc, on est en train de…
26 novembre 2024
Du berceau de l'humanité au dépotoir-cercueil !
Serge Proulx,
biologiste, M. Sc. (Hydrologie forestière)
D’une COP à l’autre, sur la biodiversité ou sur les changements climatiques, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ne cesse de s’époumoner sur le fait que l’être humain est seul coupable. Mais quand et comment cet être humain sera-t-il enfin responsable? Comment faire en sorte que ces exercices des COP deviennent contraignants et efficaces ? À l’inverse de bien d’autres précédemment, Serge Proulx, membre GMob, trace ici un bilan non jovialiste de la situation de la biodiversité (COP 16) pour mieux la lier aux changements climatiques (COP 29).
La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) est un traité international adopté lors du sommet de la Terre, à Rio de
Janeiro, en 1992. Son objectif est de développer des stratégies nationales pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.
Les trois buts principaux de la CDB sont :
● la conservation de la biodiversité ;
● l’utilisation durable de ses éléments ;
● le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
Trente-deux ans plus tard, nous venons de vivre la COP16 dont les objectifs étaient de s’entendre sur les moyens à prendre d’ici 2030 pour respecter les engagements pris en décembre 2022 lors de la COP15 à Montréal (Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal), soit protéger 30 % des milieux naturels de la planète (terrestres et marins), freiner l’extinction des espèces, réduire les risques liés aux pesticides et financer au moins 200 milliards de dollars par an pour aider les nations plus pauvres à préserver les écosystèmes.
D’ici 2030, il ne reste que 5 ans, et pourtant, seulement 17,6 % des terres et des eaux intérieures (Canada 13,7 % en 2023) et 8,4 % des océans et zones côtières (Canada 9,1 % en 2023) se trouvent dans des zones « protégées » et
aucune entente pour les fonds considérés comme nécessaires, soit 200 milliards par année, n’a été obtenue.
Faisons pression sur tous les élu-e-s, à tous les niveaux,
pour qu’ils cessent de se préoccuper que de la fin de leur
mandat (leur « fin de mois » à eux et elles), et s’attaquent
aux enjeux existentiels auxquels nous faisons tous face !
Au travail, parce qu’il y a urgence !
22 novembre 2024
« Jeudi après-midi, une poche de gaz naturel a été percée accidentellement, causant une fermeture d’urgence entre la rue Notre-Dame et le rang Saint-Charles. »
Cette nouvelle rapportée hier par TVA NOUVELLES aurait très bien pu s’intituler « chronique d’une nouvelle annoncée », puisque Marc Brullemans, biophysicien, co-rédacteur du Plan de la DUC, l’avait prédit dans un article publié en janvier 2016 sur Presse-toi à gauche, que nous reproduisons ci-dessous.
Vous avez dit « gaz »?..
Marc Brullemans - Co-rédacteur du Plan de la DUC et membres de GMob
Alors que nos fils Twitter carburent encore aux noms de nos hockeyeurs professionnels, une catastrophe environnementale de grande ampleur a présentement lieu aux États-Unis. Je fais ici référence à l’accident survenu en surplomb de Porter Ranch, quartier cossu au nord-ouest de la ville de Los Angeles et comptant environ 35 000 habitants.Mais de quoi s’agit-il? D’une simple fuite provenant d’un ancien puits d’hydrocarbures situé sur un réservoir souterrain de gaz naturel…
Sur les 229 puits que compte le complexe d’Aliso Canyon, le puits SS-25 fuit depuis plusieurs mois à hauteur de 1 200 tonnes de gaz par jour (soit 1,8 million de m3). Cette fuite correspond à 11 % de la consommation québécoise de gaznaturel. Si la compagnie réussit à colmater la fuite à la fin mars comme prévu, c’est plus de 10 % du gaz présent dansle réservoir souterrain qui aura été perdu, et la quantité de GES libérée dans l’atmosphère sera de l’ordre de 6 mégatonnes d’équivalents CO2. Ces 6 mégatonneséquivalent aux émissions de 3 millions de voitures à essence ayant roulé chacune 10 000 km. Sur le bilan annuel des GES de l’industrie du gaz et du pétrole en Californie, c’est un bond à la hausse de 30 % qui est attendu.
15 octobre 2024
*** NOUVEAU *** PODCAST : POINT DE BASCULE *** NOUVEAU ***
Un simulacre de consultation:
La commission parlementaire
du PL 69
Animé par Michel Jetté, Point de Bascule est un podcast qui traite d'enjeux sociaux, politiques et environnementaux dans lequel interviennent des acteurs mettent en lumière les points de bascule dont fait face l'humanité.
Pierre-Guy Sylvestre, économiste et conseiller syndical au service de la recherche du syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente, entre autres, les employés d’Hydro-Québec.
Il dénonce l’attitude méprisante du gouvernement de la CAQ envers les travailleurs et travailleuses d’Hydro-Québec qui ont refusé d’inviter le SCFP à la commission parlementaire du projet de loi 69. Malgré ce refus, la FTQ a accepté de partager son temps d’intervention ce qui a permis au SCFP de continuer à lancer l’alerte face à l’accélération de la privatisation de la production et la distribution d’électricité au Québec.
Le SCFP dénonce une commission parlementaire qui est un semblant de représentation démocratique et met en lumière les processus de dépossession de la production d’électricité mené par la CAQ au profit d’intérêts privés.
8 octobre 2024
ÉDITION SPÉCIALE
Faisons nous entendre!
POUR QU'IL Y AIT UNE SUITE DU MONDE
Le 27 septembre dernier, 17 municipalités du Québec ont vu des marches et des rassemblements de
citoyen.ne.s, de groupes communautaires, syndicaux, écologistes, de femmes. Nous reproduisons ici
certaines des allocutions prononcées à Drummondville et à Rimouski.
DRUMMONDVILLE
Mot d’ouverture du rassemblement
Par Jacques Benoit
membre de GMob (GroupMobilisation)
Pour qu'il y ait une suite du monde
Aujourd’hui, nous nous rassemblons dans une quinzaine de villes du Québec pour qu’il y ait une suite du monde.
En 2018, le groupe GMob (GroupMobilisation) avait rédigé la DUC, la Déclaration d’Urgence climatique, pour qu’il y ait
une suite du monde. Cette déclaration disait que l’état d’urgence climatique dans lequel nous étions faisait courir des risques aux générations futures en menaçant les niveaux de sécurité:
Économique, avec l’augmentation des inégalités;
Santé humaine, avec les risques de pandémie;
Alimentaire, par les précipitations violentes et les sècheresses sévères détruisant les récoltes;
Environnement, par la fonte du couvert de glace arctique et antarctique;
Et sécurité nationale et internationale, où des migrations massives déstabilisent des nations entières.
Discours de Josée Harnois
Coordonnatrice de la TROVEP Montérégie
membre de GMob (GroupMobilisation)
Pour la suite du monde
On l’a vu cet été, les impacts de la crise climatique se font de plus en plus présents partout sur la planète, dont au Canada, au Québec et dans nos municipalités qui ont été prises avec des inondations majeures. (2.5 milliards réclamations aux assurances en août seulement).
On n’a plus le choix : on doit sortir des énergies fossiles de façon urgente : nous sommes en URGENCE climatique! Nous avons déjà atteint le 1,5°C de réchauffement et on s’en va direct dans le mur avec les 2°C.
On doit sortir des énergies fossiles mais pas n’importe comment!
RISMOUSKI
Caroline Jacques, artiste
Awaye passe la Ta 20
Une belle grand ligne Dwouette dans ma taïga
Dans ma forêt viarge !
ASPHALTONSSS !
Rasons les érablières d’en arrière !
Une grande raie din terres d’en arrière !
Rasons les feuillus, les conifères
Les grands arbres centenaires !
Les gars du ministère de la destruction
Qu’y ont "leux" cartes, pi toutes les permissions
Y nous écouteront pas plaider
Y’sont pressés
Le sujet est clos
Lysane Picker-Paquin
Membre de Mobilisation forêt Pointe-Au-Père
On habite sur un territoire volé, séquestré en frontières administratives – qui nient encore trop souvent le droit à la dignité aux personnes migrantes. Un territoire dépecé à grands coups de génocide – qui se poursuit ENCORE dans les réserves et le sillon des pensionnats.
On habite sur un territoire volé qu’on a réussi à vider de ses poissons, de son gibier, de sa forêt... en 400 ans, alors que
d’autres ont habité pendant des millénaires avec ce territoire – libre, vivant, abondant.
Pis je pense que je suis pas toute seule à être tanné-e-s de les voir piller, éviscérer, saccager ce territoire.
TANNÉE de leurs “risques calculés”, calculés au coût de nos têtes, de la sueur de nos fronts dont ils dépendent.
DRUMMONDVILLE
Mot de clôture du rassemblement
Par Jacques Benoit
membre de GMob (GroupMobilisation)
Aujourd’hui, des hommes, des femmes, des enfants vont marcher ensemble, solidairement, pour qu’il y ait une suite du monde.
Mais pour que les choses changent, nos gouvernements doivent cesser de voir le réchauffement climatique comme une occasion d’affaires. La décarbonation n’est pas une occasion d’affaires, mais l’occasion de changer urgemment nos façons de faire en société pour répondre à nos besoins, et surtout pour respecter les capacités de notre planète.
À la veille de la COP-29, nous sommes à mettre en péril notre survie. Il y a urgence d’agir pour nous, pour nos enfants et plus encore pour nos petits-enfants.
Il y a urgence d’agir pour qu’il y ait une suite du monde.
Merci d’avoir été là aujourd’hui.
Et on se revoit bientôt, plus nombreux encore.
Pour le bien commun!
Pour qu’il y ait une suite du monde!
9 septembre 2024
LE NIVEAU LOCAL DE LA PLANÈTE!
Deux lettres d'opinion par les deux co-rédacteurs du Plan de la DUC
Un 54e Grand Prix :
Trois-Rivières fait du surplace
Marc Brullemans
(Publiée dans Le Nouvelliste, 23 août 2024)
Les jours passent et les années aussi. Ainsi, un 54e Grand Prix automobile eut lieu il y a quelques jours à Trois-Rivières. On pourrait s’en enorgueillir ou s’en désoler, ou encore, quoique plus rarement semble-t-il, en être indifférent. Pour certains « l’objectif, au final, est de brûler de l’essence pour pouvoir créer des émotions fortes en faisant tourner des voitures en rond » comme l’évoque Dominic Lapointe, professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM ; pour d’autres, le GP3R semble aussi vital que le pacemaker à la personne souffrant d’insuffisance cardiaque ou l’insuline au diabétique.
Dans un récent communiqué, nous écrivions: « Tandis que la tempête tropicale Debby poursuit sa route au Québec et qu’elle gâche, semble-t-il, l’Omnium de tennis à Montréal, de trop nombreuses personnes prennent l’anodin pour l’essentiel et l’essentiel comme anodin » ne sachant tout de même pas alors que la tempête laisserait plus de 200 mm de pluie en certains endroits et qu’elle mènerait à l’état d’urgence de nombreuses municipalités de la Mauricie. Mais l’idée de mettre l’accent sur l’Omnium de Montréal ou la tenue ou non de compétitions au GP3R tout en omettant le dérèglement climatique nous heurtait.
Aujourd’hui encore, il est question d’une erreur d’arbitrage à Cincinnati ou d’un soi-disant derby de démolition au dernier Grand Prix. Cela tient de l’anecdote si l’on considère que le jour de dépassement écologique a été évalué au 1er août cette année ou encore que les années 2023 et 2024 seront les deux années les plus chaudes des 125 000 dernières. Là, on touche l’essentiel.
Image générée par l'IA / GMob
Les Olympiques du climat
Jacques Benoit
(Publiée dans Le Courrier du Sud, 7 septembre 2024)
Alors que Paris a célébré les Jeux olympiques et paralympiques pendant quelques semaines, les Olympiques du climat, eux, se déroulent chaque jour partout dans le monde et se poursuivront pendant les années à venir. Et le Canada y bat un à un ses propres records. Parmi les “médailles d’or” climatiques canadiennes 2024, on retrouve :
- le plus grand incendie de forêt en 100 ans dans le parc national de Jasper, qui a rasé 30 % de la ville touristique du même nom ;
- des grêlons de la taille d’un oeuf de poule qui ont endommagé biens privés et publics, dont une partie de l’aéroport international de Calgary;
- des pluies diluviennes qui se sont abattues au Québec
battant tous les records existants, 194 municipalités touchées par les inondations, 70 000 réclamations comptabilisées au 22 août, des factures de plusieurs millions de dollars pour les assureurs qui entraîneront des hausses de primes et de franchises, 170 routes endommagées, l’autoroute 13 fermée, plusieurs municipalités sans eau courante, l’état d’urgence déclarée en plusieurs endroits, sans compter les effets sou-sestimés sur la santé mentale des sinistré.e.s.
À quand la prochaine fois ? À quelle fréquence ? Quelle
durée ? Et sous quelle forme : canicule ? Sécheresse ?
Inondation ? Tornade ? Même pandémie ?… Impossible de le prédire, mais ça se reproduira, n’en doutons pas.
Ces extrêmes découlent du réchauffement climatique causé par nos émissions de gaz à effet de serre (GES), qu’on ne cesse d’accroître.
Image générée par l'IA / GMob
19 juillet 2024
*** NOUVEAU *** PODCAST : POINT DE BASCULE *** NOUVEAU ***
Projet de loi 69:
Victoire des lobbys
pour la privatisation d'Hydro-Québec
Animé par Michel Jetté, Point de Bascule est un podcast qui traite d'enjeux sociaux, politiques et environnementaux dans lequel interviennent des acteurs mettent en lumière les points de bascule dont fait face l'humanité.
Le controversé projet de loi 69 du tout autant controversé ministre Fitzgibbon a été déposé à l’Assemblée Nationale le 6 juin 2024.
Est-ce que ce projet de loi va accélérer la privatisation d’Hydro-Québec?
Est-ce que le ministre Fitzgibbon est un mercenaire économique qui a plus à coeur des intérêts privés qui souhaitent cette privatisation de ce bien commun qui appartient, pour l’instant, au peuple québécois?
Est-ce que la sortie de Michael Sabia, PDG d’Hydro-Québec, une semaine avant le dépôt du PL 69 était une stratégie élaborée pour faire baisser la contestation sociale qui s’organisait pour la journée du dépôt du PL 69 afin de s’opposer aux processus de dépossession qu’est la privatisation partielle ou complète d’Hydro-Québec.
Est-ce que la CAQ a menti aux québécois.se.s?
Ancienne ministre péquiste des Ressources naturelles, Martine Ouellet expose son analyse de l'un des projets de loi les plus contestés de l’ère caquiste et met en lumière les processus de privatisation d’Hydro-Québec qui sont insérés dans ce PL 69.
23 mai 2024
*** NOUVEAU *** PODCAST : POINT DE BASCULE *** NOUVEAU ***
La démocratie sous attaque?
Le projet de loi 57 sous la loupe
Animé par Michel Jetté, Point de Bascule est un podcast qui traite d'enjeux sociaux, politiques et environnementaux dans lequel interviennent des acteurs mettent en lumière les points de bascule dont fait face l'humanité.
Ligue des droits et libertés du Québec
Documentaire Colère citoyenne: Détournement de l'acceptabilité sociale:
Vous avez entendu parler du projet de « Loi édictant la loi visant à protéger les élus et à favoriser l’exercice sans entraves de leurs fonctions et modifiant diverses dispositions législatives concernant le domaine municipal »… appelé aussi projet de loi 57?
Suite à une série d’évènements où des élus ont été confrontés à des situations d’intimidation, de harcèlement et de menaces, le gouvernement de la CAQ a décidé de promulguer une nouvelle loi.
Nous sommes tous conscients que les phénomènes de violences, d’intimidation et de harcèlement ont explosé particulièrement depuis l’avènement des réseaux sociaux. Vouloir endiguer ce fléau est louable, mais le projet de loi 57 soulève de sérieuses questions.
Dans le contexte actuel où le gouvernement de la CAQ met les conseils municipaux et les élus sous tension en lien avec un déferlement de projets qui sont loin de faire l’unanimité, face aux changements de règles qui privent les citoyens de BAPE, du recul démocratique qui s’accentue dans toutes les sphères sociales depuis plus de 2 décennies et dont le système public de santé a été particulièrement l’une des victimes, face à la privatisation des institutions publiques, dont Hydro-Québec qui participe à la dépossession de la population, face à la transition écologique et aux choix économiques que fait le gouvernement caquiste sans consulter la population mais qui, au contraire, privilégie des entreprises, une partie de la population réalise que ce n’est rien de moins que sa propre démocratie qui est sous attaque.
Est-ce que le projet de loi 57 ne devient pas une arme qui porte atteinte de manière injustifiée à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique dans une société libre et démocratique? Nous allons discuter avec Jacques Benoit de ces enjeux qui sont à la base de notre démocratie.
26 avril 2024
PRIVATISER HYDRO-QUÉBEC
(OU COMMENT FITZGIBBONNER L’ÉCONOMIE)
Allocution de Jacques Benoit,
membre de GMob (GroupMobilisation)
à la manifestation du Jour de la Terre, 21 avril 2024.
Le gouvernement Legault et son super- ministre de l’Économie et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon nous disent qu’avec leurs gros projets, ils vont décarboner l’économie.
Fitzgibbon dit qu’Hydro-Québec a le mandat de fournir l’électricité à tous les clients industriels, mais il invite toutes les entreprises à venir s’établir ici, en leur offrant des tarifs électriques réduits, sans tenir compte des impacts qu’elles auront sur l’environnement, sur la biodiversité et sur le réchauffement climatique.
Le seul projet de Northvolt aura besoin d'une puissance électrique de 352 mégawatts (MW). 352 MW, c’est plus qu'il n’en faut pour alimenter toutes les résidences de Longueuil (253 600 habitants en zone urbaine)!
Pour soutenir ses projets, il annonce que 20 % de la main-d’oeuvre de la construction devra être affecté construire les infrastructures électriques nécessaires, alors qu’on est en pleine crise du logement et qu’on en manque cruellement.
Ce super- ministre encourage les municipalités à s’associer avec le privé pour soumissionner dans des parcs d’éoliennes, ce qui va augmenter les coûts d’électricité, diminuer les revenus d’Hydro-Québec et participer à la déconstruction de notre service public d’énergie et de nos services publics en général.
18 avril 2024
*** NOUVEAU *** PODCAST : POINT DE BASCULE *** NOUVEAU ***
Privatisation d'Hydro-Québec:
un enjeu de dépossession
Animé par Michel Jetté, Point de Bascule est un podcast qui traite d'enjeux sociaux, politiques et environnementaux dans lequel interviennent des acteurs mettent en lumière les points de bascule dont fait face l'humanité.
Responsable, stratégies de mobilisation, énergie et climat à la Fondation Rivières, Normand a étudié à l’Université McGill en gestion des ressources naturelles renouvelables et sciences de l’environnement, et a cofondé le Centre de ressources sur la non-violence.
Il s'est spécialisé dans les questions de sécurité et les stratégies de mobilisation et de luttes citoyennes. Récemment, il a travaillé en faveur d'une politique de sécurisation de l'approvisionnement énergétique.
Dans cet entretien, animé par Michel Jetté, Normand explique la soi-disant transition énergétique menée par la Coalition Avenir Québec. Privilégiant les grands projets industriels, François Legault et son super ministre de l’énergie, Pierre Fitzgibbon mettent en place des processus de privatisation de certains secteurs de l’énergie qui échapperont au contrôle d’Hydro-Québec et amèneront des pertes de revenus importantes pour cette institution publique. Est-ce que le Québec subit une autre vague de politiques néolibérales qui résultera en une dépossession de l’une de ses institutions publiques des plus névralgiques?
5 avril 2024
ÉDITION SPÉCIALE
Aéroport de Saint-Hubert
DÉCOLLAGE PRÉVU MALGRÉ LES VOYANTS AU ROUGE
Julien Keller,
professeur, Département des Sciences de l’UQAM (Collaboration spéciale)
(Aussi publié sur le blogue de l’Institut de recherche et d'informations socioéconomiques - IRIS)
30 millions en 2030, 40 millions en 2040, 50 millions en 2050. De quoi parle-t-on ? Du nombre anticipé de passagers et passagères aérien·ne·s dans la région de Montréal, du moins selon les prévisions des gestionnaires de l’aéroport de
Saint-Hubert à Longueuil (DASH-L) qui entendent développer cet aéroport pour seconder Montréal-Trudeau (YUL).
Devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le directeur général de DASH-L Yanic Roy s’enthousiasmait
le 24 novembre 2023 de l’augmentation à venir du trafic aérien dans le Grand Montréal, qui se chiffre actuellement à 21 millions de passagers et passagères. En pleine crise climatique, il faut faire preuve d’irresponsabilité pour accepter, justifier puis encourager un tel accroissement.
L’industrie du transport aérien repose aujourd’hui à plus de 99% sur une seule énergie : le pétrole. Un carburant indépassable, puisque le seul à pouvoir offrir une densité énergétique suffisante pour mouvoir des avions de plus de 50 tonnes sur des milliers de kilomètres, quoi qu’en disent les chantres de l’avion électrique.
4 avril 2024
Santé inc. - Mythes et faillites du privé en santé
Présenté par Jacques BenoitCo-rédacteur du Plan de la DUC et membre de GMob
Anne Plourde, chercheuse à l'IRIS, nous présente son nouveau livre Santé Inc.
Le privé en santé, est-ce que ça fonctionne ? Au-delà des considérations morales et idéologiques, Anne Plourde, chercheuse à l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS), a voulu confronter cinq mythes sur le privé en santé à la réalité des faits. À la lumière des expériences menées au Québec et ailleurs dans le monde, son constat est implacable : le privé multiplie les échecs depuis un siècle, il ne coûte pas moins cher, n’est pas plus efficace, ne réduit pas les listes d’attente et n’améliore pas la qualité des soins. Autrement dit, le privé fait moins avec plus, ce qui est l’exact contraire de l’effet recherché. Mais ce n’est pas une fatalité. À rebours des discours officiels, il est temps de procéder à une déprivatisation complète des services de santé pour résoudre l’état de crise quasi permanent qui affecte notre système public.
26 mars 2024
UN GOUVERNEMENT QUI TRAVAILLE
A LA DÉPOSSESSION DU BIEN COMMUN
Jacques Benoit, Michel Jetté, Louise Sabourin, GMob (GroupMobilisation) ; Henri Jacob, président, Richard Desjardins, vice-président, Action boréale ; Julie Robillard, Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec (MÉPACQ) ; André Bélisle, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) ; Josée Harnois, Table régionale des organismes volontaires d'éducation populaire (TROVEP) de la Montérégie ; Patricia Posadas, Prospérité sans pétrole, Rimouski ; Martin Poirier ; Annie Landry ; Stéphane Poirier
(Publié dans l’édition du 26 mars 2024 du Journal de Montréal)
Le premier ministre du Québec, député de l’Assomption, et le gouvernement de la CAQ permettent à leur super-ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et autres, Pierre Fitzgibbon, de prioriser la privatisation de ressources
publiques, en cédant des droits liés à la production électrique sur le territoire du Québec à des compagnies privées,
alors que la CAQ n’a nullement reçu de la part de la population lors des dernières élections le mandat de céder ou privatiser partiellement ou totalement la production et la distribution de notre énergie électrique. Le Québec peut-il oublier les effets bénéfiques pour la société québécoise toute entière du travail accompli par René Levesque pour que la production et la distribution électriques soient nationalisées via Hydro-Québec? Et cette électricité ne doitelle pas rester propriété du peuple québécois?
En agissant ainsi, le gouvernement Legault met en route notre dépossession d’un bien commun national au profit d’intérêts privés.
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15 mars 2024
DÉPOSSESSION :
PERMETTRE LA VENTE PRIVÉE D'ÉLECTRICITÉ
Québec veut permettre la vente d’électricité entre compagnies privées. Hydro-Québec détient le monopole de la distribution d’électricité dans la province depuis 60 ans. Le projet de loi du ministre Pierre Fitzgibbon constituera donc une brèche dans ce monopole, ce qui ravive les craintes de privatisation. Dans cette entrevue dont nous avons fait le verbatim, Jean-François Blain, analyste indépendant en réglementation de l'énergie, explique très bien les enjeux.
Bonsoir Monsieur Blain. Parlons de la prémisse d’abord, du contexte dans lequel tout cela s’inscrit, c'est-à-dire
l’incapacité dit-on d'Hydro-Québec de fournir suffisamment d'hydroélectricité aux gros clients industriels. Est-ce que la fin justifie les moyens? Est-ce que c'est, ça peut être une justification pour procéder à tel changement?
Non, c'est pas une justification. Et d'ailleurs, la prémisse à laquelle vous faites référence, c'est un déferlement de demandes de nouveaux raccordements provenant d'investisseurs industriels qui se sont retrouvés sur le bureau du ministre de l'Économie et de l'Énergie, monsieur Fitzgibbon. 30 000 mégawatts de demandes provenant d'investisseurs industriels potentiels, pour que les auditeurs puissent réaliser ce que ça implique…
C'est énorme.
C'est énorme, ça. Vous devez dire à peu près 225 térawattheures de consommation additionnelle par année. Le Québec au complet en consomme 180 aujourd'hui. Et donc, ça, c'est un problème qui a été créé de toute pièce par le démarchage qui était fait à l'international par le premier ministre, par le ministre Fitzgibbon plus particulièrement, pour offrir notre électricité à des investisseurs industriels au prix du tarif L, qui est déjà un des plus bas au monde, et même avec 20 % de rabais en dessous de ce prix-là, ça veut dire plutôt que 5 cents, 4 cents sur le kilowattheure, alors que les prochains approvisionnements qui vont être requis vont nous coûter à peu près le double.
2 mars 2024
Qui donc doit changer d'attitude au Québec ?
Jacques Benoit
Co-rédacteur du Plan de la DUC et membre de GMob
Transition énergétique avec Northvolt, dites-vous ? Voici ce qui est une véritable transition…
Le premier ministre dit qu’il faut changer d’attitude au Québec.
Pour une fois, je suis d’accord avec lui. Mais ce sont le gouvernement et les possédants qui doivent
changer d’attitude.
Le réchauffement planétaire en cours qui cause les changements climatiques et les extrêmes météos
ne seront pas résolus en continuant de faire du développement économique comme nous l’avons
toujours fait.
C’est justement ce développement qui nous aconduits au bord du précipice où nous sommes.
Les crises climatiques ne sont pas des occasions d’affaires. Pour réduire nos émissions de GES, il
faut réduire tout ce qui les cause, à savoir notre (sur)consommation de ressources en général, et
d’énergie en particulier. Il faut cesser de développer, il faut RÉDUIRE !
Illustration : Antonio Huerta
Mais pour notre gouvernement, réduire, c’est réduire les espaces démocratiques, comme le BAPE, réduire nos droits à comprendre et s’informer, pour libérer de toute entrave, de toute règle, le pouvoir du marché et des affaires.
Des batteries d’auto produites avec de l’énergie verte, mais qui devront être rechargées par une électricité produite par des centrales au charbon, au gaz, au pétrole ou au nucléaire, comme c’est lecas dans la majorité des pays dans le monde, ne
vont pas nous sortir des fossiles, ni de la catastrophe climatique dans laquelle nous nous enfonçons, bien au contraire.
7 décembre 2023
La COP à Magalie
Jacques Benoit
Co-rédacteur du Plan de la DUC et membre de GMob
Tous les médias critiquent et chialent contre la COP28 à cause de « ce que ça coûte»!
On critique Magali Picard (« Aller là-bas pendant que ses membres sont en grève ici, quel manque de jugement !...»). On va même jusqu'à évoquer le fait qu'elle s'en va « se promener à la chaleur de Dubaï aux frais de ses membres qui, eux, se gèlent le cul à faire du piquetage, c'est ben effrayant ! »
Pis on trouve qu’il y a « ben trop de monde qui va là, ça sert à rien qu’il y ait autant de monde, de toute façon, ça donne jamais rien, ces COP-là », pis gnangnangnan!...
Pixabay
Mais personne ne parle des véritables enjeux derrière cette COP28 : de la situation climatique mondiale, du danger qui nous pend au bout du nez, qu'on se rapproche à vitesse «grand V » de la COP de la fin du monde. (Admettons aussi que Magali a manqué une belle occasion de relever le débat sur ces véritables enjeux quand elle s’est expliquée sur les raisons qui l’avaient motivée à y aller!... Désolé, Magali, mais la «transition juste », ça fait pas très urgent quand, dans les faits, c'est la fin du monde est au bout du tunnel!)
On peut très bien être critique des COP, on peut même être convaincu que les véritables solutions ne sortiront jamais de là, mais pourrait-on d’abord et avant tout parler « des solutions À QUOI » ?
On ne parle pas du problème, on ne parle que du bruit autour.