26 novembre 2024
Du berceau de l'humanité au dépotoir-cercueil !
Serge Proulx,
biologiste, M. Sc. (Hydrologie forestière)
D’une COP à l’autre, sur la biodiversité ou sur les changements climatiques, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ne cesse de s’époumoner sur le fait que l’être humain est seul coupable. Mais quand et comment cet être humain sera-t-il enfin responsable? Comment faire en sorte que ces exercices des COP deviennent contraignants et efficaces ? À l’inverse de bien d’autres précédemment, Serge Proulx, membre GMob, trace ici un bilan non jovialiste de la situation de la biodiversité (COP 16) pour mieux la lier aux changements climatiques (COP 29).
La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) est un traité international adopté lors du sommet de la Terre, à Rio de
Janeiro, en 1992. Son objectif est de développer des stratégies nationales pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.
Les trois buts principaux de la CDB sont :
● la conservation de la biodiversité ;
● l’utilisation durable de ses éléments ;
● le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
Trente-deux ans plus tard, nous venons de vivre la COP16 dont les objectifs étaient de s’entendre sur les moyens à prendre d’ici 2030 pour respecter les engagements pris en décembre 2022 lors de la COP15 à Montréal (Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal), soit protéger 30 % des milieux naturels de la planète (terrestres et marins), freiner l’extinction des espèces, réduire les risques liés aux pesticides et financer au moins 200 milliards de dollars par an pour aider les nations plus pauvres à préserver les écosystèmes.
D’ici 2030, il ne reste que 5 ans, et pourtant, seulement 17,6 % des terres et des eaux intérieures (Canada 13,7 % en 2023) et 8,4 % des océans et zones côtières (Canada 9,1 % en 2023) se trouvent dans des zones « protégées » et
aucune entente pour les fonds considérés comme nécessaires, soit 200 milliards par année, n’a été obtenue.
Faisons pression sur tous les élu-e-s, à tous les niveaux,
pour qu’ils cessent de se préoccuper que de la fin de leur
mandat (leur « fin de mois » à eux et elles), et s’attaquent
aux enjeux existentiels auxquels nous faisons tous face !
Au travail, parce qu’il y a urgence !
GMob c'est quoi?
GroupMOBILISATION est un organe d’information/action indépendant ayant pour objectif d’appuyer des actions sociales concrètes et immédiates en ce qui concerne les défis actuels les plus urgents.
La mission est double :
1) Aller au-delà de l’information brute et souvent incomplète et biaisée que les médias corporatistes véhiculent, et exposer aux citoyens la mécanique des attaques qu’ils subissent tant au niveau social, environnemental et économique.
2) Outiller les citoyens pour qu’ils participent à la réappropriation de leurs pouvoirs politiques: pouvoir de mettre en branle les changements sociaux nécessaires pour mieux défendre l’intérêt général.