
26 novembre 2024
Du berceau de l'humanité au dépotoir-cercueil !
Serge Proulx,
biologiste, M. Sc. (Hydrologie forestière)
D’une COP à l’autre, sur la biodiversité ou sur les changements climatiques, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ne cesse de s’époumoner sur le fait que l’être humain est seul coupable. Mais quand et comment cet être humain sera-t-il enfin responsable? Comment faire en sorte que ces exercices des COP deviennent contraignants et efficaces ? À l’inverse de bien d’autres précédemment, Serge Proulx, membre GMob, trace ici un bilan non jovialiste de la situation de la biodiversité (COP 16) pour mieux la lier aux changements climatiques (COP 29).
La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) est un traité international adopté lors du sommet de la Terre, à Rio de
Janeiro, en 1992. Son objectif est de développer des stratégies nationales pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.
Les trois buts principaux de la CDB sont :
● la conservation de la biodiversité ;
● l’utilisation durable de ses éléments ;
● le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
Trente-deux ans plus tard, nous venons de vivre la COP16 dont les objectifs étaient de s’entendre sur les moyens à prendre d’ici 2030 pour respecter les engagements pris en décembre 2022 lors de la COP15 à Montréal (Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal), soit protéger 30 % des milieux naturels de la planète (terrestres et marins), freiner l’extinction des espèces, réduire les risques liés aux pesticides et financer au moins 200 milliards de dollars par an pour aider les nations plus pauvres à préserver les écosystèmes.
D’ici 2030, il ne reste que 5 ans, et pourtant, seulement 17,6 % des terres et des eaux intérieures (Canada 13,7 % en 2023) et 8,4 % des océans et zones côtières (Canada 9,1 % en 2023) se trouvent dans des zones « protégées » et
aucune entente pour les fonds considérés comme nécessaires, soit 200 milliards par année, n’a été obtenue.
Faisons pression sur tous les élu-e-s, à tous les niveaux,
pour qu’ils cessent de se préoccuper que de la fin de leur
mandat (leur « fin de mois » à eux et elles), et s’attaquent
aux enjeux existentiels auxquels nous faisons tous face !
Au travail, parce qu’il y a urgence !
23 janvier 2025
Non au projet de loi 69 sur l'énergie !!
« Ils vendent le vent pour tuer Hydro-Québec ! »
Discours de Jacques Benoit, GMob
Des représentant.e.s de l’ACEF du Nord de Montréal, d’Attac-Québec, de GroupMobilisation, du
Regroupement vigilance énergie Québec, du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et leurs allié.e.s ont organisé un rassemblement le jeudi 16 janvier devant l’hôtel Bonaventure à Montréal où se tenait le dîner de la Chambre de Commerce du Montréal métropolitain.
Au menu : conférence de la super-ministre Économie, Innovation et Énergie, Christine Fréchette.
Aujourd’hui, nous sommes devant la conférence de la super-ministre Fréchette qui défend le projet de loi 69 par lequel des droits liés à la production électrique sur le territoire du Québec vont être cédés à des compagnies privées.
Pourtant, lors des dernières élections, le gouvernement de la CAQ n’a jamais reçu le mandat de céder ou de privatiser partiellement ou totalement la production et la distribution de notre énergie électrique. Cette électricité, c’est l’héritage de René Lévesque qui a nationalisé via Hydro-Québec sa production et sa distribution. Nous sommes 9 millions d’actionnaires québécois de cette électricité, et elle doit demeurer notre propriété.
En agissant à l’encontre de ce consensus, le gouvernement Legault procède à la dépossession de notre bien commun national au profit d’intérêts privés.
Dans le contexte d’une crise climatique planétaire aux effets dévastateurs, où l’avenir de nos enfants se joue maintenant, où il faut décarboner de toute urgence les énergies que nous utilisons dans une perspective de réduction, le gouvernement Legault, lui, met plutôt notre électricité au service du développement économique et des profits privés.
Les scientifiques nous avertissent du danger d’extinction d’espèces animales et végétales et d’une grave crise mondiale de la biodiversité, mais le gouvernement Legault, lui, favorise l’exploitation abusive de territoires riches en biodiversité. Il utilise même le ministre de l’Environnement et de la Lutte aux Changements climatiques, Benoit Charrette, pour modifier les règlements permettant la tenue d’un BAPE au profit de compagnies privées. Il permet que des normes environnementales visant la protection de la Santé ne soient pas respectées pour mieux favoriser des corporations privées.
La ministre Fréchette et son gouvernement agissent comme facilitateurs pour les affaires. Ils copinent dans des dîners de Chambre de commerce pis des rencontres non déclarées de lobbyisme pour modifier des lois sur mesure pour leurs projets cachés. Ils vendent le vent pour tuer Hydro-Québec, ils privatisent l’électricité, ils privatisent l’environnement, ils privatisent la Santé !
Ils privatisent, ils dérèglementent, ils sous-traitent, ils méprisent tout avis contraire, pis ils demandent qu’on change d’attitude face à leur volonté de richesse plus grande qu’en Ontario.
Ils nous accusent d’être contre tout. On n'est pas contre tout, on est pour : pour ne laisser personne derrière, pour la solidarité, pour la biodiversité nécessaire, pour le vivant, pour l’avenir de nos enfants, on est pour, pour, pour !...
C'est eux qui sont contre: contre nos droits, contre notre santé, contre la biodiversité, contre le vivant, contre l’avenir, contre, contre, contre !... Ils sont POUR une seule affaire : leurs profits immédiats ! Pis pour ça, ils accaparent notre bien commun, détruisent notre environnement et chapardent nos droits. Ça suffit !
L’électricité, qu’elle soit hydraulique, éolienne ou solaire nous appartient à nous, et on en a besoin pour décarboner parce que l’avenir du climat se joue maintenant.
Alors leur privatisation, c’est pas pour nous, on n’est pas fou !
Solidarité !
23 janvier 2025
Non au projet de loi 69 sur l'énergie !!
« Ils vendent le vent pour tuer Hydro-Québec ! »
Discours de Jacques Benoit, GMob
Des représentant.e.s de l’ACEF du Nord de Montréal, d’Attac-Québec, de GroupMobilisation, du
Regroupement vigilance énergie Québec, du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et leurs allié.e.s ont organisé un rassemblement le jeudi 16 janvier devant l’hôtel Bonaventure à Montréal où se tenait le dîner de la Chambre de Commerce du Montréal métropolitain.
Au menu : conférence de la super-ministre Économie, Innovation et Énergie, Christine Fréchette.
Aujourd’hui, nous sommes devant la conférence de la super-ministre Fréchette qui défend le projet de loi 69 par lequel des droits liés à la production électrique sur le territoire du Québec vont être cédés à des compagnies privées.
Pourtant, lors des dernières élections, le gouvernement de la CAQ n’a jamais reçu le mandat de céder ou de privatiser partiellement ou totalement la production et la distribution de notre énergie électrique. Cette électricité, c’est l’héritage de René Lévesque qui a nationalisé via Hydro-Québec sa production et sa distribution. Nous sommes 9 millions d’actionnaires québécois de cette électricité, et elle doit demeurer notre propriété.
En agissant à l’encontre de ce consensus, le gouvernement Legault procède à la dépossession de notre bien commun national au profit d’intérêts privés.
Dans le contexte d’une crise climatique planétaire aux effets dévastateurs, où l’avenir de nos enfants se joue maintenant, où il faut décarboner de toute urgence les énergies que nous utilisons dans une perspective de réduction, le gouvernement Legault, lui, met plutôt notre électricité au service du développement économique et des profits privés.
Les scientifiques nous avertissent du danger d’extinction d’espèces animales et végétales et d’une grave crise mondiale de la biodiversité, mais le gouvernement Legault, lui, favorise l’exploitation abusive de territoires riches en biodiversité. Il utilise même le ministre de l’Environnement et de la Lutte aux Changements climatiques, Benoit Charrette, pour modifier les règlements permettant la tenue d’un BAPE au profit de compagnies privées. Il permet que des normes environnementales visant la protection de la Santé ne soient pas respectées pour mieux favoriser des corporations privées.
La ministre Fréchette et son gouvernement agissent comme facilitateurs pour les affaires. Ils copinent dans des dîners de Chambre de commerce pis des rencontres non déclarées de lobbyisme pour modifier des lois sur mesure pour leurs projets cachés. Ils vendent le vent pour tuer Hydro-Québec, ils privatisent l’électricité, ils privatisent l’environnement, ils privatisent la Santé !
Ils privatisent, ils dérèglementent, ils sous-traitent, ils méprisent tout avis contraire, pis ils demandent qu’on change d’attitude face à leur volonté de richesse plus grande qu’en Ontario.
Ils nous accusent d’être contre tout. On n'est pas contre tout, on est pour : pour ne laisser personne derrière, pour la solidarité, pour la biodiversité nécessaire, pour le vivant, pour l’avenir de nos enfants, on est pour, pour, pour !...
C'est eux qui sont contre: contre nos droits, contre notre santé, contre la biodiversité, contre le vivant, contre l’avenir, contre, contre, contre !... Ils sont POUR une seule affaire : leurs profits immédiats ! Pis pour ça, ils accaparent notre bien commun, détruisent notre environnement et chapardent nos droits. Ça suffit !
L’électricité, qu’elle soit hydraulique, éolienne ou solaire nous appartient à nous, et on en a besoin pour décarboner parce que l’avenir du climat se joue maintenant.
Alors leur privatisation, c’est pas pour nous, on n’est pas fou !
Solidarité !
7 décembre 2021
Entretien avec André Bélisle de l'AQLPA
"sur l'échec du mouvement environnemental" Partie 1
Dans cette première partie d'une entrevue avec André Bélisle de l'AQLPA, celui-ci nous fait part de son analyse et de ses critiques face à Steven Guilbeault, ex-environnementaliste, cofondateur d'Équiterre et nommé ministre de l'Environnement en octobre dernier.
Lors de cette entrevue, André met en lumière trois dossiers dont "La bataille du Suroît", "Le projet Rabaska: la bataille contre le port méthanier à Lévis" et "Le plan de lutte aux changements climatiques de l'Alberta en 2015" dans lesquels Steven Guilbeault est intervenu en tant que militant écologiste.
24 novembre 2021
SPÉCIAL COP 26 :
Ce que les médias ne nous ont pas dit
Ce numéro contient une rétrospective des entrevues et des écrits de Philippe Bélisle, de la délégation de l'AQLPA envoyé à la COP 26 à Glasgow en Écosse et correspondant spécial pour GMob.
Entrevue avec Paul Beckwith - Physicien, ingénieur et expert en science du climat;
Entrevue avec Rosa Galvez - Scientifique, sénatrice canadienne et présidente RPCC de ParlAmericas;
Entrevue avec Martine Ouellet - Cheffe de Climat Québec;
Entrevue avec David Miller - Ex maire de Toronto et ambassadeur C40 Cities;
Entrevue avec Claude Vaillancourt - Président ATTAC-Québec et membre du comité de coordination du Front commun pour la transition énergétique;
Texte de Philippe Bélisle - Les villes en première ligne face à la crise climatique;
Texte de Philippe Bélisle - COP26: la COP de l'esquive;
Une enquête du Washington Post - Les engagements climatiques des pays selon des données erronées.
22 novembre 2021
Les villes en première ligne face à la crise climatique
Philippe Bélisle, délégation AQLPA à Glasgow et correspondant spécial pour GMob
Alors que depuis 30 ans les dirigeants de la planète ont échoué lamentablement à respecter leurs engagements pour contrer le réchauffement climatique, les villes apparaissent de plus en plus comme une force politique qui peut contribuer à faire face à la crise. Parce que ce sont les villes qui seront les principales victimes de la catastrophe annoncée. Mais auront-elles les moyens de leurs ambitions?
Crédit : Province of British Columbia / CC BY-NC-ND 2.0
Glasgow, 13 novembre - L’encre n’est même pas sèche sur la troisième version de la déclaration de la COP26, que déjà, scientifiques, ONG et chiens de garde de l’environnement sont unanimes : cette Conférence des parties est « morte et enterrée », et placerait la planète dans une trajectoire d’augmentation de la température de 2,7 degrés Celsius d’ici 2050. Selon le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement, une telle trajectoire entraînerait en 2050 une hausse du niveau de la mer de 50 à 80 cm.
À ce niveau d’augmentation, les scénarios prévus par les experts sont catastrophiques, en particulier pour les zones urbaines, où vit plus de la moitié de la population mondiale, chiffre qui atteindra 70% en 2050.
Comme le montre le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat dans son dernier rapport, publié en août 2021, les villes des latitudes tempérées subiront des vagues de chaleur et des saisons froides plus courtes. Dans les latitudes subtropicales et tropicales, les saisons des pluies seront plus humides et des saisons sèches plus chaudes. La plupart des villes côtières seront menacées par l’élévation du niveau de la mer, menaçant les récoltes et le système d’approvisionnement alimentaire.
Partout dans le monde, les villes seront confrontées à une probabilité beaucoup plus élevée d’événements météorologiques extrêmes. Selon leur emplacement, il s’agira notamment de chutes de neige plus importantes, de sécheresses plus graves, de pénuries d’eau, de vagues de chaleur punitives, d’inondations plus importantes, de feux de forêt plus importants et de saisons de tempête plus longues.
Comme les mauvaises nouvelles ne viennent jamais seules, les coûts les plus lourds seront supportés les plus vulnérables: les personnes âgées, les pauvres et d’autres qui ne pourront se protéger.
20 novembre 2021
AQLPA et GMob à la COP 26 -
Climat Québec à la COP 26 avec Martine Ouellet
Intervieweur:
Philippe Bélisle, délégation AQLPA à Glasgow et correspondant spécial pour GMob
Philippe Bélisle, de la délégation de l'AQLPA envoyé à la COP 26 à Glasgow en Écosse et correspondant spécial pour GMob, fait une entrevue avec la cheffe de Climat Québec, Martine Ouellet. Ce nouveau parti indépendantiste est voué à l'action climatique.
Les plus grosses délégations à la COP 26 étaient celles provenant de l'industrie pétrolière et gazière. Ce qui fait dire à Martine Ouellet que les hauts dirigeants de la planète sont encore sous le joug de ces industries produisant les gaz à effet de serre.
Concernant les ententes intervenues entre les hauts dirigeants mondiaux à la COP 26: "Ce sont des ententes vides de sens", mentionne Martine Ouellet.
18 novembre 2021
AQLPA et GMob à la COP 26 -
Quand les villes se lèvent face à l'urgence climatique avec David Miller
Intervieweur:
Philippe Bélisle, délégation AQLPA à Glasgow et correspondant spécial pour GMob
Philippe Bélisle, de la délégation de l'AQLPA envoyé à la COP 26 à Glasgow en Écosse et correspondant spécial pour GMob, fait une entrevue avec l'ex maire de Toronto, David Miller. Celui-ci est également ambassadeur de l'association C40 Cities, un réseau d'une centaine de grandes villes et de mégapoles qui représente 10% de l'économie mondiale.
Les villes sont de grandes émettrices de gaz à effet de serre. Dans les limites de leurs pouvoirs, comment les villes peuvent-elles accélérer l'action face à l'urgence climatique mais surtout comment peuvent-elles rehausser leur ambition climatique?
Que ce soit au Québec ou ailleurs dans le monde, il est possible pour une ville de créer une planification contre les changements climatiques plus particulièrement au niveau des immeubles, des transports et des déchets comme nous l'explique David Miller.
16 novembre 2021
AQLPA et GMob à la COP 26 -
Une COP similaire aux autres avec Paul Beckwith
Intervieweur:
Philippe Bélisle, délégation AQLPA à Glasgow et correspondant spécial pour GMob
Philippe Bélisle, de la délégation de l'AQLPA envoyé à la COP 26 à Glasgow en Écosse et correspondant spécial pour GMob, fait une entrevue avec le scientifique canadien Paul Beckwith, physicien, ingénieur et expert en science du climat.
Selon Paul Beckwith, cette COP est similaire aux autres COP précédentes. Elle ne reflète pas le sentiment d'urgence malgré que nous soyons en urgence climatique.
Avec la fonte de l'Arctique qui se réchauffe beaucoup plus vite que le reste de la planète, les phénomènes climatiques extrêmes se produiront de plus en plus et entraîneront possiblement des effondrements, entre autres, au niveau agricole ce qui aura pour conséquence une famine à l'échelle de la planète, et ce dans un délai très rapproché, selon lui.
Paul Beckwith a créé la métaphore "three-legged barstool" (tabouret à trois pattes) pour expliquer trois enjeux prioritaires afin de contenir le réchauffement climatique.
This video is subtitled in French. To watch the video in English...
14 novembre 2021
COP26 : la COP de l’esquive
Philippe Bélisle, délégation AQLPA à Glasgow et correspondant spécial pour GMob
Embûches à la participation, surreprésentation policière, écoblanchiment (greewashing), projet d’accord qui tourne en dérision l’Accord de Paris, la COP26 à Glasgow est dénoncée par les ONG comme la plus décevante et restrictive de l’histoire.
Glasgow, 12 novembre. - À la conférence de presse des Amis de la terre aujourd’hui, la représentante équatorienne du groupe Accion Ecologica, a raconté comment elle avait dû se mettre en quarantaine pendant 5 jours à son arrivée à Glasgow; entourée par des gardes en permanence, nourrie de chips et de Coca-Cola, elle pouvait à peine sortir de son lieu de quarantaine quelques minutes par jour. Doublement vaccinée, elle a souligné que la situation sanitaire en Équateur est meilleure qu’au Royaume-Uni…
Un autre intervenant a rappelé que la société civile avait demandé de repousser la tenue de la COP26, dans un contexte de pandémie et l’impossibilité de centaines de groupes des pays en développement d’y participer en raison d’innombrables restrictions imposées par le ministère de la Santé britannique.
Alors que plus de 500 lobbyistes de l’industrie des énergies fossiles se voyaient dérouler le tapis rouge, « de nombreuses personnes qui vivent en première ligne des impacts climatiques ont été écartées à cause de visas restrictifs, de coûts de voyage en hausse et d’un apartheid vaccinal », a affirmé Les amis de la terre.
12 novembre 2021
L'AQLPA et GMob à la COP 26 -
Une COP qui ne mène nulle part avec Claude Vaillancourt
Intervieweur:
Philippe Bélisle, délégation AQLPA à Glasgow et correspondant spécial pour GMob
Philippe Bélisle, de la délégation de l'AQLPA envoyé à la COP 26 à Glasgow en Écosse et correspondant spécial pour GMob, fait une entrevue avec Claude Vaillancourt, président d'ATTAC-Québec et membre du comité de coordination du FCTÉ (Front commun pour la transition énergétique).
Pour faire face à la crise climatique, les changements profonds qui vont être nécessaires vont entraîner des bouleversements dans nos modes de vie et de développement ainsi que dans nos modèles économique et politique.
Claude Vaillancourt se réjouit du rapprochement entre les groupes se préoccupant de l'environnement et ceux qui se soucient de la justice sociale ainsi que des aspects fiscaux. Il nous fait part de ses inquiétudes face à la bourse carbone qui permet tout de même de polluer et d'ouvrir la porte à la spéculation. Il se dit très déçu du résultat de la COP 26. "J'ai l'impression qu'on s'en va nulle part", mentionne-t-il.
11 novembre 2021
L'AQLPA et GMob à la COP 26 -
COP OU FLOP avec Rosa Galvez
Intervieweur:
Philippe Bélisle, délégation AQLPA à Glasgow et correspondant spécial pour GMob
Philippe Bélisle, de la délégation de l'AQLPA envoyé à la COP 26 à Glasgow en Écosse et correspondant spécial pour GMob, fait une entrevue avec Rosa Galvez, sénatrice et présidente du RPCC (Réseau parlementaire sur le changement climatique) de ParlAmericas.
Rosa Galvez a critiqué et critique toujours les actions ou plutôt l'inaction du gouvernement du Canada face à la crise climatique. Elle nous donne ses commentaires sur l'orientation de cette COP, que certains médias ont déjà qualifié de "flop".
27 octobre 2021
Lancement du Plan de la DUC -
« Des Universitaires proposent le Plan de la DUC»
Présentateurs:
Patrick Provost, Regroupement des Universitaires
Jacques Benoit*, D.E.S.S. Développement économique communautaire
*Co-initiateur de la DUC et membre de GroupMobilisation (GMob)
À quelques jours de l’ouverture de la COP26 à Glasgow, le Regroupement des Universitaires lance un numéro spécial de sa collection intitulé « Des Universitaires proposent le Plan de la DUC».
Fruit d’une collaboration avec GroupMobilisation (GMob), le numéro spécial présente une série de quinze articles parus au printemps dans les six coops de l’information (le Soleil, le Quotidien, le Nouvelliste, le Droit, la Tribune et la Voix de l’Est), et exposant le contenu des onze chantiers du Plan de la DUC, un plan d’actions pour faire face à la catastrophe climatique en développement, plan également inclus dans ce numéro.
Les auteurs, Marc Brullemans, et Jacques Benoit, tous deux membres de GMob, sont également co-rédacteurs du Plan de la DUC et deux des initiateurs de la DUC-Déclaration citoyenne universelle d’Urgence Climatique, qui a recueilli l’appui d’au moins 525 municipalités représentant plus de 80 % de la population québécoise, et qui a été signée par les partis provinciaux Québec solidaire, Parti Québécois, Parti Vert du Québec et NPD Québec et les partis fédéraux Bloc Québécois, NPD et le Parti Vert.
La série d’articles s’appuie sur l’actualité pour rendre concrets chacun des chantiers d’intervention, de même que certaines des mesures proposées. Au nombre de 210, ces mesures pour réduire les impacts des crises à venir sont réparties entre nos gouvernements (98), nos municipalités (53) et les citoyen.ne.s (59). « Parce que les choses à faire sont différentes selon le pouvoir de chacun : les gouvernements ont le pouvoir de faire les lois et règlements, de les faire respecter, de percevoir l’argent pour agir, et les citoyen.ne.s peuvent poser des gestes à leur niveau dans ce qu’ils consomment et dans ce qu’ils rejettent », explique Jacques Benoit, co-auteur.
« Et les municipalités ont aussi un niveau de pouvoir dans leur domaine de compétence »,témoigne Martin Murray, maire sortant de St-Bruno-de-Montarville, qui fut l’une des premières municipalités à avoir appuyé la DUC et l’une des 22 à adopter les Chantiers du Plan de la DUC.
Pour Brullemans et Benoit, il y a urgence de sortir des énergies fossiles : il faut viser zéro émission de toute urgence, et l’atteindre en 2030 déjà, et non pas en 2050.
Viser 2050 laisse croire qu’on a le temps d’agir. Tout comme viser une carboneutralité à 400 ppm de CO2 dans l’atmosphère, comme nous avons maintenant, ça ne changera rien au réchauffement en cours qui cause tous les changements que l'on voit, selon la sénatrice canadienne Rosa Galvez, présidente du Réseau parlementaire sur le changement climatique (PNCC) de ParlAmericas, à qui GMob a fait parvenir le Plan de la DUC pour qu’il fasse partie de ses prochaines discussions avec ses collègues du Réseau.
La COP26 aura lieu trois mois après le dépôt du sixième rapport du GIEC présentant une synthèse de la littérature scientifique, citant plus de 14 000 études, et ayant été approuvé par 230 scientifiques dans 195 pays. Cinq scénarios sont présentés dans le rapport. Même dans le scénario plus optimiste, où on retrouve des coupures immédiates et radicales des GES, la température mondiale va augmenter de 1,5 °C dès les années 2030.
Mais pour Marc Brullemans, « des scénarios moins optimistes prédisent que nous pourrions atteindre +1,5 °C dès 2025, +2 °C vers 2040, +3 °C vers 2060, et la présence d’un point de bascule en cascade entre 1,5 et 3 degrés, risque de rendre la trajectoire climatique de la Terre incontrôlable. La Terre ne sera jamais Vénus mais elle deviendra de plus en plus inhabitable », laisse-t-il tomber.
Jacques Benoit rappelle la déclaration de Martin Beniston, climatologue et ancien vice-président du GIEC : le dôme de chaleur dans l’Ouest canadien (49,6 °C) était dans le modèle le plus pessimiste du GIEC … mais il était prévu pour la 2e moitié du siècle.
Pour les deux auteurs, la question fondamentale à la COP26 est la gestion des risques. À ce sujet, ils rejoignent Breakthrough National Center for Climate Restoration. Son coordonnateur de recherche, David Spratt, explique dans une de ses conférences que si dans la vie de tous les jours, on peut gérer le risque en calculant que le pire ne se produira pas, ou que s’il se produit, on agira en conséquence, en matière de climat, c’est tout le contraire qui doit guider notre raisonnement: parce que si le pire se produit, on ne pourra pas se rattraper, et le pire arrive déjà trop souvent...
C’est pourquoi à la COP26 les gouvernements du monde entier doivent agir de concert et placer la décarbonation au sommet des priorités.
Brullemans et Benoit ajoutent que cela nécessitera un effort de temps de guerre de la part des pays les plus riches, comme l’avait bien expliqué en 2011 Lester Brown, un agroéconomiste et analyste environnemental américain.
Le numéro spécial de la Collection des Universitaires contient également une section s’adressant aux enseignant.e.s et professeurs, avec des pistes d’activités à réaliser en classe, rejoignant ainsi l’une des mesures du Plan : « Intégrer dès que possible dans tous les parcours éducatifs un même enseignement sur l’urgence climatique et sur les enjeux auxquels notre société est désormais confrontée ».
27 octobre 2021
Le Plan de la DUC : C'est quoi ?
Avec:
Marc Brullemans*, Ph.D. Biophysique, Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste et les enjeux énergétiques au Québec
Jacques Benoit*, D.E.S.S. Développement économique communautaire
*Co-initiateurs de la DUC et membres de GroupMobilisation (GMob)
Le Plan de la DUC a été créé pour montrer à la population, ce que pourrait être un plan provenant des gouvernements qui pourraient faire en sorte que l'on évite des seuils catastrophiques du réchauffement planétaire. Le Plan de la DUC prend son origine dans la DUC, la Déclaration Citoyenne d'Urgence Climatique créée par GMob.
Marc Brullemans et Jacques Benoit, nous expliquent les raisons de l'existence d'un tel plan. Le Plan a, entre autres, été créé afin que la population puisse réagir correctement à la situation climatique actuelle.
Les gouvernements n'agissant pas assez rapidement et n'ayant pas de Plan réel pour faire face à la crise climatique, le but du Plan est d'atteindre zéro émission carbone dès 2030. Nous devons tenir compte des risques les plus élevés et des pires scénarios afin d'éviter la catastrophe planétaire. Si on ne pose pas les gestes nécessaires maintenant, c'est la vie incluant celle de l'humain qui est mise en danger.
Voilà pourquoi il s'agit d'un Plan vital.
26 octobre 2021
Des Universitaires proposent le Plan de la DUC
Éditeur: Regroupement Des Universitaires
Auteurs:
Marc Brullemans*, Ph.D. Biophysique, Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste et les enjeux énergétiques au Québec
Jacques Benoit*, D.E.S.S. Développement économique communautaire
*Membres de GroupMobilisation (GMob)
Ce numéro spécial du Tome 2 de la Collection Des Universitaires est le fruit d’un partenariat entre le regroupement Des Universitaires et GroupMobilisation (GMob). Il consiste en une série de 15 articles qui visent à faire connaître au grand public le Plan de la DUC version 5.0. Ce plan a été élaboré par l’équipe de GMob dans le cadre de la « Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique », qui a été reconnue par 525 municipalités représentant 80% de la population au Québec.
L’objectif de cet ouvrage vise à informer et à conscientiser la population de l’importance de cet état d’urgence climatique que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’Organisation des Nations unies (ONU) ont déclenché au terme de la 48e session plénière à Incheon en Corée du Sud, le 8 octobre 2018. « Il n’y a pas de temps à perdre », avait alors prévenu le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
Alors que les phénomènes climatiques extrêmes s’enchainent à travers la planète, sont de plus en plus intenses et de plus en plus fréquents, comme le prédisaient les experts, tout se déroule beaucoup plus rapidement que prévu, ce qui nous incite à revoir nos priorités.
Le partage de ces textes vise à susciter les discussions, à nourrir les débats et à contrer l’inaction politique en soulevant les principaux enjeux auxquels nous faisons face et en fournissant les informations nécessaires pour poser les bonnes questions et demander des comptes aux personnes politiques élues qui nous représentent afin qu’elles bonifient leurs propositions et s’engagent résolument pour le climat.
Ce document constitue un outil numérique indispensable pour sensibiliser les partis et les personnes candidates aux prochaines élections municipales du 7 novembre 2021 afin qu’elles fassent preuve d’audace, d’ambition et de détermination.
11 octobre 2021
CHOCS CLIMATIQUES: l'importance des lieux de refuge
Avec Normand Beaudet du CRNV, co-initiateur de la DUC et membre GMob.
Inondations, feux, chaleur extrême, tornade, pandémie... Afin d'adapter les communautés à faire face aux changements climatiques, il doit y avoir des lieux dédiés à la communauté lors de désastres climatiques.
Dans les principales actions municipales proposées dans le Chantier no. 11 du Plan de la DUC, un système de santé et services sociaux résilient aux chocs climatiques, on y retrouve l'établissement de refuges communautaires autonomes.
Actuellement, Normand Beaudet du CRNV et membre de GMob, en collaboration avec le milieu de la conservation du patrimoine religieux est à regarder la possibilité d'utiliser les bâtiments du patrimoine religieux en mal de vocation comme base de travail pour construire des lieux où les gens pourraient être protégés des chocs climatiques.
Les églises pourraient répondre à un besoin immédiat en fournissant des installations capables de répondre à de multiples besoins: alimentaires, sanitaires, etc. Pour faire face aux nouvelles réalités créées par les changements climatiques, le bâtiment pourrait, entre autres, être transformé en pôle agroalimentaire, en centre de télétravail, en sanatorium temporaire ou encore en lieu de production d'énergie durable.
30 septembre 2021
Quand l'inertie des peuples et des politiques accentue la crise climatique et met en danger nos démocraties
Michel Jetté, cinéaste, co-initiateur de la DUC et membre GMob.
Que se passe-t-il dans la tête de nos leaders qu'on ne peut qualifier d'éclairés. Et si le problème, c'était nous... Si nous étions une partie importante du problème.
La crise climatique exige un réduction drastique de nos gaz à effet de serre, maintenant. Elle exige que les plus puissantes corporations à avoir vu le jour sur cette terre cessent leurs activités liées aux énergies fossiles, maintenant.
La crise climatique qui est en marche s'accélère et s'intensifie à une vitesse foudroyante et pourrait se résumer par l'effondrement de nos sociétés et de la biodiversité à court terme.
Nos chefs politiques canadiens et partout sur la
Crédit : GMob
planète sont avertis et que font-ils? Ils traitent la pire crise de notre histoire commune comme étant un problème politique parmi tant d'autres.
Comment un politicien doit s'y prendre pour annoncer à son peuple que le party est fini? Qui aurait imaginé que nos actions dans ce monde thermo-industriel déclencherait la 6e grande extinction de la vie et aurait des impacts d'ampleur géologique comme ce fût le cas des volcans il y a des centaines de millions d'années.
Ceux et celles qui auront le courage de sonner le glas de l'ère fossile ne feront pas parties des processus politiques normaux, car ce que ces leaders, qui ne sont toujours pas au rendez-vous, auront à nous annoncer résultera en une commotion sociétale jamais vue.
Si nous disons que cela est impossible, alors c'est notre annihilation commune que nous rendons possible.
Si nous n'envoyons pas un message clair et déterminé à nos politiciens, que nous avons compris et que nous sommes prêts maintenant à monter au front de la crise climatique avec tout ce que cela comporte en terme de changements profonds de nos modes de vie, car seule la puissance de l'État a la capacité de mettre en place les mesures qui sont à la hauteur de la crise climatique, nous n'aurons plus qu'à contempler le rideau qui se baisse sur notre humanité et la vie de notre planète.
8 septembre 2021
Un premier débat des chefs loin de l'urgence climatique
Jacques Benoit, D.E.S.S. Développement économique communautaire et membre GMob.
Le 15 août dernier, le premier ministre Trudeau déclenchait des élections en déclarant qu’il s’agissait d’une élection historique.
Considérant les extrêmes météos causant un dôme de chaleur en Colombie-Britannique, poussant le thermomètre à + de 49 °C, considérant les canicules et sécheresses dans
presque toutes les provinces au cours de l’été, et
considérant le 6e rapport du GIEC en début août qui sonnait l’alarme de l’Urgence Climatique, cette élection devrait être historique : impossible d’ignorer tous ces événements climatiques qui ont chaviré le Canada et le monde.
L’Urgence Climatique devrait être LA priorité qui chapeaute toutes les autres, à cause de ses répercussions sur tout.

Crédit : Global News
L’Urgence Climatique devrait être LA priorité qui chapeaute toutes les autres, à cause de ses répercussions sur tout.
Rappelons qu’il y a deux ans, le Parti libéral avait reconnu l’état d’Urgence Climatique dans une résolution adoptée au gouvernement, pendant que le NPD et le Bloc avaient signé la DUC, la Déclaration citoyenne universelle d’Urgence Climatique.
Urgence Climatique :
- Parti Libéral : aucune mention en 103 pages.
- Parti Conservateur : rien en 168 pages.
- Bloc Québécois: une fois : «L’urgence climatique est devenue une crise climatique.»
- NPD : six fois; seul parti à décrire les extrêmes météos dans l’Ouest, les feux, les décès qui en ont résulté, etc.
7 septembre 2021
Un premier débat des chefs loin de l'urgence climatique
Dans le cadre de la campagne 2021-2022 de GMob pour la mise en place d'un Plan global et une mobilisation vitale afin de déclencher maintenant toutes les mesures dictées par l’urgence climatique.
Le 2 septembre dernier, l'équipe de GMob s'est présentée devant les studios de LCN où s'est déroulé le premier débat télévisé des chefs en vue des élections fédérales du 20 septembre 2021.
S'y trouvait un Comité d’accueil composé de militants de Greenpeace, Extinction Rebellion et La Planète s'invite au Parlement revendiquant la fermeture de l'industrie fossile. Le premier ministre actuel, Justin Trudeau, ayant qualifié cette élection d'historique, voyons ce qu'en disent les porte-paroles des groupes militants.
Également, Jacques Benoit de GMob, nous dresse un aperçu du contenu des plateformes électorales en ce qui a trait à la crise climatique actuelle.
6 septembre 2021
Dépliant d'information pour la mobilisation citoyenne
Créé par l'équipe de GMob en collaboration avec le TROVEP Montérégie, ce dépliant se veut un outil de mobilisation pour les citoyens désirant s'impliquer dans la cause de l'urgence climatique. On y retrouve entre autres des dates de certaines actions qui auront lieu cet automne, au plan national, régional et local. Retrouvez ce document dans notre boîte à outils.
Le Canada subit déjà les impacts de la crise climatique.
Saviez-vous que cet été ...
× Une vague de chaleur extrême en Colombie-Britannique (49,6 °C à Lytton) a causé la mort de plus de 800 personnes en une semaine ?
× Une sècheresse record dans Les Prairies a engendré une baisse de 75 % de la production de blé ?
× Le Québec a connu plusieurs épisodes caniculaires, dont
10 jours en août à Gatineau, avec un indice humidex de plus
de 40 °C ?
× À Montréal, en août, on a demandé aux citoyen·ne·s du quartier Rosemont, d’arroser les arbres ?
× En Estrie, les puits sont à sec, il faut forer à plus de 100 mètres pour trouver de l’eau ?
× Il y a assèchement de nombreux cours d’eau au Québec ?
× La canicule d’août et la sècheresse de l’été ont fait baisser le rendement des champs de pommes de terre du Québec, entraînant une hausse de prix pour les consommateurs ?